Cette étude du NIST historique, est un peu datée mais incontournable pour ceux qui ne la connaîtrait pas encore. Elle met en lumière le coût gigantesque d’une interopérabilité inefficace dans le secteur des immobilisations mais s’applique bien entendu aussi à notre secteur de la maîtrise d’oeuvre et de la maîtrise d’ouvrage. Elle nous rappelle à quel point l’interopérabilité est importante et représente un enjeu pour tout le secteur de la construction.
Le National Institute of Standards and Technology, ou NIST, est une agence du département du Commerce des États-Unis. Son but est de promouvoir l’économie en développant des technologies, la métrologie et des standards de concert avec l’industrie.
Les technologies de l’information et le numérique ont transformé de nombreux aspects de notre vie quotidienne et ont révolutionné les secteurs de la fabrication et des services. Dans le secteur de la construction, les changements ont jusqu’à présent été moins radicaux. Cependant, l’utilisation des technologies de l’information, du BIM et du numérique offrent un potentiel de changement révolutionnaire dans l’efficacité avec laquelle les activités liées à la construction sont exécutées et la valeur qu’elles apportent aux intervenants du secteur de la construction.
La croissance exponentielle récente des capacités informatiques, réseau et sans fil, associées à des capacités plus puissantes des applications logicielles, a permis d’appliquer les technologies de l’information et nouveaux processus tels que le BIM à toutes les phases du cycle de vie du bâtiment / des installations, créant ainsi un potentiel de rationalisation des opérations historiquement fragmentées.
Les fabricants de hardware informatique, d’automobiles et d’avions ont pris les devants depuis bien longtemps afin d’améliorer l’intégration de la conception et de la fabrication, en exploitant au maximum ces technologies d’automatisation et l’utilisation de normes digitales pour remplacer le papier pour de nombreux types de documents. Malheureusement, même si les choses évoluent, le secteur de la construction n’a pas encore utilisé de manière large, le numérique aussi efficacement pour la conception, la construction et les processus de gestion et maintenance des bâtiments. Il persiste encore une utilisation généralisée du papier comme moyen de capture et d’échange des informations et données parmi les intervenants du projet.
Une interopérabilité inadéquate augmente le coût de la construction pour les intervenants du secteur et entraîne des occasions manquées qui pourraient créer des avantages importants pour le secteur de la construction et le grand public. L’absence de mesures quantitatives de la charge annuelle de coûts imposée par une interopérabilité inadéquate a cependant entravé les efforts pour promouvoir l’utilisation des technologies d’intégration et d’automatisation dans le secteur de la construction.
Pour répondre à ce besoin, le Laboratoire de recherche sur les bâtiments et les incendies et le Programme de technologie avancée à l’Institut National des Normes et Technologies (NIST) ont commandé une étude pour identifier et estimer les pertes d’efficacité dans l’industrie américaine des immobilisations résultant d’une interopérabilité inadéquate entre la CAO, l’ingénierie et les logiciels. Bien que l’objet de l’étude soit sur les immobilisations tels que les bâtiments commerciaux / institutionnels et installations industrielles, il bénéficiera aux principaux intervenants de l’acte de construire.
Interopérabilité inefficace, plus de 15,8 milliards de dollars par an !
Ce rapport, préparé pour le NIST par RTI International et The Logistic Management Institute, estime le coût d’une interopérabilité inadéquate dans l’industrie des immobilisations aux États-Unis à 15,8 milliards de dollars par an. les publics visés sont les propriétaires, les maîtres d’ouvrage, ainsi que les exploitants d’immobilisations, les professionnels de la conception, de la construction, de l’exploitation et l’entretien, et d’autres fournisseurs de services professionnels dans le secteur des immobilisations, et enfin le secteur public et les organismes de recherche du secteur privé engagés dans le développement de solutions d’interopérabilité.
Dans ce rapport, le standard IFC est bien entendu largement cité pour améliorer les problématiques d’interopérabilité.
Les informations contenues dans ce rapport permettent de sensibiliser aux problèmes liés à l’interopérabilité – à la fois les défis et opportunités qu’elles représentent – dans le secteur des immobilisations. Le rapport traite des questions de coûts en présentant à la fois des résultats quantitatifs et qualitatifs et l’identification d’importantes possibilités d’amélioration. Le rapport a également analysé les obstacles à une meilleure interopérabilité dans les secteurs des immobilisations et recommande des actions au NIST et à d’autres organisations pour remédier à ces barrières.
Téléchargez ce rapport du NIST en cliquant ici.