Razvan Gorcea, Architecte HMONP, BIM Manager
Responsable BIM et Système Management Qualité à l’Atelier d’Architecture Michel Rémon
www.michelremon.com
Bonjour Razvan,
Merci pour le temps que tu nous accordes dans le cadre de cette interview BIM Manager pour ABCD blog après nous avoir reçu au sein de votre Agence l’atelier Michel Remon. Nous avions été fortement impressionnés par votre niveau de maturité en BIM et la beauté des projets sur lesquels vous travaillez et leur haute technicité et qualité architecturale.
Razvan, peux-tu d’abord nous parler brièvement de ton parcours personnel et de ton arrivée ensuite chez?
Mon parcours a été assez varié et je pense que le point commun a toujours été la quête de la complexité et de nouveaux défis.
Avant de commencer mes études d’architecture, j’ai participé à plusieurs concours de haut niveau en mathématiques en Roumanie. On appelle ces compétitions « olympiades ». Les personnes issues de ces sélections deviennent en général chercheurs en intégrant de grandes écoles américaines ou françaises (ENS, Centrale ou HEI). Personnellement, j’ai décidé de m’inscrire en architecture.
Je suis passé par plusieurs écoles, d’abord à Bucarest, puis à Paris et ensuite en Corée du Sud. J’ai commencé les stages en agence assez tôt pendant les études. En parallèle de l’HMONP, j’ai suivi une année de recherche DPEA « Architecture et Philosophie ».
Après avoir validé ma HMONP et être passé par plusieurs agences spécialisées dans l’hospitalier telles que celles de Rémy Butler, Michel Beauvais, ou l’agence d’architecture et d’ingénierie Marc Mimram, je suis arrivé à l’atelier d’architecture Michel Rémon en 2012. Ce fut l’agence où j’ai trouvé le contexte idéal (du point de la démarche, de l’organisation interne, et de la taille de la structure).
Peux-tu stp nous parler de l’agence, de son organisation et de la typologie des projets sur lesquels vous travaillez ?
L’atelier d’architecture Michel Rémon regroupe aujourd’hui 40 personnes dont 35 architectes autour de Michel Rémon, ainsi qu’un pôle direction (une directrice des projets, un directeur adjoint chargé des chantiers et plus récemment un directeur général), un pôle administratif de 3 personnes et un pôle développement et communication de 2 personnes. C’est une agence avec plus de 30 ans d’expérience et des centaines de réalisations et projets à son actif.
Nous travaillons sur de grands projets qui peuvent aller de 10 M€ à plus de 100 M€ et nous avons un chiffre d’affaires de 5,4 millions d’euros. Les domaines d’études sont le secteur hospitalier, les laboratoires, les centres de recherche, mais aussi l’enseignement supérieur, les équipements sportifs ou l’industrie. Nos clients sont assez variés, allant des hôpitaux (Hospices Civils de Lyon, APHP), en passant par le CNRS et Polytechnique, jusqu’à Airbus Helicopters ou Air Liquide.
S’il n’y a pas forcément de typologie privilégiée, il existe cependant une approche commune : celle de la complexité des projets (qu’elle soit technique, programmatique ou contextuelle).
Quand as-tu commencé à t’intéresser à l’informatique et aux logiciels BIM ?
Malgré mon parcours en maths, je ne suis pas trop « geek », j’aime le dessin à la main, les croquis, l’art, la littérature…
Mais j’ai eu la chance de découvrir très tôt les logiciels dans les premiers stages dans l’agence AGD de mon père qui est architecte en Roumanie. Son associé, Constantin Stroescu, fait partie du club Autodesk Expert Elite et il m’a initié sur les premières versions de Revit et d’AutoCAD Architecture (à l’époque). Nous avons gardé contact et cela m’a permis d’avoir pas mal de connaissances sur le sujet et d’expérimenter.
Le travail sur le BIM a commencé quand Michel Rémon m’a proposé de prendre cette responsabilité transversale pour l’atelier.
Quel a été le déclic à l’agence pour passer au BIM ? Et comment avez-vous organisé cette transition ?
Nous nous y sommes mis fin 2013, lorsque nos partenaires (ingénieurs, entreprises) avaient déjà intégré des logiciels BIM.
C’est Michel Rémon qui a décidé du passage au BIM et a mis en œuvre les moyens pour.
Pour cette transition, nous avons été accompagnés par CadUC, un Partenaire Autodesk qui assure aussi les prestations et équipements informatiques de toute l’agence. La collaboration avec Pierre Riegert et Marc Babin est de longue date et nous avons un bon rapport de confiance.
Le passage au BIM a été organisé sur plusieurs cycles de formations et l’accompagnement sur un projet pilote en phase PRO. Ensuite la règle (de la direction) a été de faire toutes les nouvelles affaires en BIM obligatoirement. Les formations se sont reliées, les méthodologies se sont affinées et on a réussi à avoir de bons résultats.
Quelle solution logicielle a selon toi modifié le cours de l’histoire et amené cette véritable révolution BIM ?
Je ne connais aujourd’hui qu’un logiciel qui puisse être utilisé par les architectes, les ingénieurs, les économistes, les entreprises de construction et l’exploitant en même temps : Revit.
Pour l’architecte, Revit permet de faire une gestion globale du projet dès le concours jusqu’au chantier. Il permet de produire les livrables 2D et la maquette numérique ainsi que toute l’organisation du projet. C’est un logiciel adapté à l’architecture et très puissant. Par exemple, la notion d’échelle est plus adaptée aux architectes sur Revit car on dessine à une échelle donnée (pas comme sur AutoCAD où on zoome à l’infini et où le dégré de précision est équivalent aux pièces usinées). On a un mode de conception lié à la phase, évolutif, et un niveau de détail progressif.
On se rend compte, qu’avec le BIM, les architectes dessinent plus à la main, ils font plus de croquis, ainsi que des schémas. On se sert du logiciel pour « automatiser » et gérer des taches qu’on n'aime pas faire (compter les portes, par exemple) ou qui sont trop complexes (gérer une base de données de locaux pour un hôpital avec toutes les contraintes techniques et règlementaires, etc.)
En plus, avec la Suite Building Design Premium ou Ultimate, nous avons tous les moyens pour faire de la conception collaborative et les utilitaires ne cessent de se développer autour de ces plateformes.
Bien sûr, certains ont d’autres habitudes, mais nos partenaires travaillent tous sur Autodesk Revit.
Conception du projet : croquis, maquette en carton et maquette numérique
On dit parfois qu’un BIM Manager doit être sévère strict pour réussir ? En te voyant, on tendrait à penser que non car tu sembles très patient et posé.
Haha ! Ce n’est pas une tache facile, car ça implique à la fois des compétences techniques, de formation et de communication. Sévère surtout pas, rigoureux oui, mais pas fermé non plus. Il ne faut pas oublier que c’est un domaine d’innovation et de créativité…
Moi, j’ai eu de la chance d’être dans un atelier certifié ISO9001 depuis 2008, donc une agence très structurée. Les architectes avec qui je travaille sont habitués et très attentifs à la méthodologie. C’est eux-même qui l’ont construit à travers leur expérience et leurs projets. En juillet 2015, j’ai réussi à intégrer le BIM dans la certification ISO de l’atelier…c’est une première en France selon CadUC. On a aujourd’hui une charte spécifique, des réunions BIM transversales, des études d’amélioration et un développement continu.
De beaucoup d’agences que j’ai visité, je n’ai jamais vu une telle transformation en moins de 2 ans, et un tel niveau de qualité et de maturité BIM ? Quel est ton secret d’une telle réussite ? Tes qualités de BIM Manager, le soutien et la volonté de ta direction ?
Je pense que cette « réussite » est due à toutes les parties impliquées. On a tous compris qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. On n’a pas approché le BIM en disant « on verra si ça marche » mais plutôt « on va le faire marcher ! ». Cette approche positive est essentielle, on n’attend pas que le chemin soit bien nivelé pour y aller, autrement il sera trop tard. On expérimente et on s’entoure de professionnels compétents. Les collaborateurs sont des personnes expérimentées, impliquées et responsables et la volonté d’y passer avec l’ensemble de l’agence et le courage d’investissement des moyens nécessaires appartient à Michel Rémon, qui a eu l’intuition sur le mouvement des choses.
Mise en place du processus de collaboration BIM maitrise d’œuvre en phase APS
EXEMPLE PROJET : Centre de Recherche de Paris Saclay Air Liquide à Loges-en-Josas (13 939 m²)
Phase Etudes 100% BIM collaboratif (protocole de collaboration études + cahier des charges BIM inclus au DCE + maquette PRO livrée à l’entreprise). Phase Chantier en cours (coordination générale BIM)
Partenaires BIM : Setec Bâtiment (BET TCE) + Vanguard (Economiste) + Air Liquide (maître d’ouvrage)
Prix : projet nominé aux trophées BIM d’OR 2015
Quel pourcentage de l’agence travaille en BIM ? Pourrais-tu brièvement nous décrire les bénéfices que vous en tirez et si cela impacte tous les métiers ?
Nous travaillons tous en BIM, à 100%. Nous avons réussi à former tout le monde au fur et à mesure : 5 sessions de formation suivies de pratique sur les projets. Bien sûr qu’il y a des niveaux différents et qu’il y a encore des opérations en cours en chantier où on n’a pas réussi à changer de méthode. Mais tous les nouveaux projets depuis décembre 2013 sont en BIM.
C’est assez naturel de travailler avec nos partenaires en BIM et plus précisément sur Revit car les grands bureaux d’études (Setec, EGIS, WSP…) avec qui on collabore travaillent sur Revit, les grandes entreprises de construction avec qui on fait des Conception/Réalisation et PPP utilisent Revit aussi.
Nous avons « milité » pour que tous nos partenaires intègrent le BIM et nous faisons des réunions spécifiques pour chaque opération. Oui, cela impacte tous les métiers. Certains s’en sortent mieux que d’autres mais la plupart sont plutôt attirés par ce nouveau mode de travail collaboratif.
Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles vous êtes confrontés au quotidien ?
Les difficultés sont différentes chaque jour. Il peut s’agir d’un problème informatique ou d’un problème de collaboration ou un problème de méthode du protocole BIM.
Les difficultés existent et vont continuer d’exister, mais je pense que nous allons vite les dépasser, car tout le monde est en train de chercher des solutions. Il faut être au courant de tout ce qui se passe et des nouveautés (qui arrivent souvent avec une vitesse incroyable). Il faut avoir une bonne équipe aussi et il faut mettre au profit de l’équipe toutes les connaissances. C’est pour ça que j’organise régulièrement des réunions transversales BIM où on a des échanges et retours d’expérience. La maturité ne peut se construire que si on a ce type de processus (d’où l’intérêt d’inclure le BIM dans le processus qualité de la norme ISO).
Peux-tu nous parler de ta plus belle expérience BIM au sein de l’agence ? Et pour quelles raisons ?
J’ai eu beaucoup de motifs de satisfaction grâce au BIM : les premiers projets finalisés en BIM collaboratif, le premier chantier BIM, la nomination aux BIM d’Or, les premiers concours en BIM…
Je suis content quand le système qu’on essaie de construire fonctionne et quand les gens n’ont pas besoin de moi…c’est parfait ça quand il y a des projets que je ne regarde pas pendant des semaines et quand je fait un check tout est bien. Ça arrive, je vous assure ! et ça c’est génial !
J’ai compris que pour le BIM il y a beaucoup de travail préparatoire de mise en place et d’anticipation. Une fois cette phase passée, ça devrait rouler…et si ça marche c’est que j’ai réussi mon travail.
Maquette phase PRO (Détail sur laboratoires) : Présynthèse des modèles numériques (architecte + technique). Maquette livrée à l’entreprise et reprise par le BIM Manager entreprise sur la base d’un protocole-cadre de collaboration BIM (exemple PROJET : Centre de Recherche de Paris Saclay AIR Liquide à Loges-en-Josas , 13 939 m²).
Sur combien de projets BIM travaillez-vous en ce moment et de quel type ?
Nous avons près de 8 projets simultanés actuellement : 2 grands projets en études (un hôpital au Mans et un regroupement de laboratoires hospitaliers à Montpellier), 2 grands chantiers BIM (la modernisation de l’hôpital Edouard Herriot à Lyon et le centre de recherche et développement d’Air Liquide sur le plateau de Saclay), une opération Airbus Helicopters en cours de livraison à Marignane, une opération du CNRS (biologie cellulaire) en association à Gif sur Yvette. On a aussi plusieurs concours importants en BIM. Les opérations sont en loi MOP ou Conception/Réalisation ou PPP.
Donc, on a toutes les phases et tous les types de projet, ce qui nous permet de tirer des leçons et d’améliorer notre processus.
Quelles sont les qualités essentielles pour faire un bon BIM Manager selon toi ?
Je pense qu’il faut savoir ce qu’on appelle un BIM Manager. Il y a plusieurs écoles, plusieurs définitions. Pour moi et pour le rôle qu’on veut avoir en tant qu’architecte et BIM Manager général des opérations, je pense que le plus important c’est de comprendre les objectifs du BIM sur un projet. Il y a des objectifs communs et des objectifs propres à chaque intervenant. Une maquette n’est pas modélisée de la même façon selon les besoins, les disciplines ou la phase du projet. Pour bien coordonner l’ensemble, il faut que le BIM Manager comprenne les intérêts et les objectifs de chacun et il met en place les règles de bonnes pratiques. Mais ça ne s’apprend pas forcément avec une simple formation et c’est difficilement réalisable si les parties ne communiquent pas assez ou n’ont pas assez de compétences. Aujourd'hui, le seul moyen d'avancer, c'est ensemble avec nos partenaires. Les échanges et le partage de connaissances sont essentiels.
Tu ne fais plus de projet je crois ? Cela te manque-t-il ?
Le fait de pouvoir intervenir dans toutes les affaires me donne énormément de satisfaction. Je pense que pour un architecte c’est difficile d’isoler la partie BIM du projet. Pour bien accompagner les chefs de projet et leurs équipes, il faut connaître et comprendre le projet, quels sont les enjeux, les idées fortes…donc je ne manque pas sur cet aspect, même si mon rôle est plutôt un rôle de support.
PROJET : Plateau technique de l’hôpital Edouard Herriot, Hospices Civils de Lyon (47,8 M€ – 17 740 m2)
Phase Chantier 100% BIM (maquette guide livrée aux entreprises + protocole-cadre de collaboration BIM).
Partenaires BIM : WSP France (BET TCE) + GBA Eco (économiste) + Hospices Civils de Lyon (Maitre d’Ouvrage) + Entreprises (Bouygues Bâtiment Sud-Est + SNEF + Spie + Oriol + Air Liquide Santé + Copas MPA + Gambro + Otis)
As-tu commencé une personnalisation des outils BIM pour vos besoins sur la base du développement APIs, ou Dynamo ou les macros ?
Oui, et ça c’est un vrai sujet ! C’est en cours chez nous et heureusement que je ne suis pas seul sur cette démarche. Nous avons deux personnes très compétentes dans le domaine et on s’y est mis. Ça nous fait gagner du temps et optimiser notre travail.
En plus, je crois que ces outils, qui sont très informatiques et qui ne relèvent pas forcément de la compétence de l’architecte, peuvent, en revanche, redonner à l’architecte la liberté, le plaisir d’exercer ces fonctions sans se soucier de l’informatique.
Les évolutions sont très rapides dans ce domaine et on les intègre au fur et à mesure. C’est pour cela, qu’en parallèle, nous avons aussi un volet R&D en interne et nous avons mené déjà un travail considérable sur notre bibliothèque d’objets BIM.
Comment vos sous-traitants et est-ce que vos sous-traitants et partenaires extérieurs embrassent la révolution BIM ?
Si initialement nous avons attendu que nos partenaires soient prêts pour le BIM pour faire notre passage, maintenant c’est plutôt nous qui motivons les autres à aller vers le BIM et à collaborer avec nous de manière efficace. Je pense qu’aujourd’hui, les acteurs de la construction n’ont pas tellement le choix non plus. Mais je pense qu’il doivent le voir comme un avantage et une évolution plutôt que quelque chose d’imposé. Toutefois, c’est un investissement non négligeable pour tous…
Je constate que les progrès peuvent être réalisés uniquement si nous avons des interlocuteurs ouverts et prêts à partager des connaissances. A titre d’exemple : le travail sur les cas d’usage et le protocole de collaboration BIM en phase avant-projet que nous avons réalisé avec Aurélie de Boissieu (SETEC Bâtiment, Mediaconstruct) pour le projet d’Air Liquide ; ou le protocole cadre en loi MOP en phase chantier que nous avons mis en place avec Robin Thollot (WSP) et la direction technique de Bouygues Bâtiment Sud-Est (Didier Valette, Jean Paul Bertin) pour les Hospices Civils de Lyon ; ou encore le développement du projet en phase PRO avec Laurent Marie (EGIS) pou l’hôpital du Mans.
Que penses-tu de la percée du BIM en France ? Est-ce suffisant selon toi ? Le gouvernement accompagne-t-il assez les professionnels ?
J’ai suivi de près l’évolution du BIM en France depuis deux à trois ans. Le changement des dernières années est considérable sans aucun doute. Il y a des moyens mis en place, il a des associations spécifiques, par exemple Mediaconstruct dont on est adhérent, il y a la feuille de route du plan de Transition Numérique dans le Bâtiment, etc.
Mais ce que je constate dernièrement, c’est l’apparition de formations BIM Manager ou « certifications » douteuses. Quelle autorité vérifie et sur quelle base ? Il y a plein de zones d’incertitude et il reste beaucoup à construire…
Un autre problème est qu’il y a encore beaucoup de monde qui considère le BIM comme quelque chose uniquement lié à l’informatique et qu’on fait du BIM pour faire plaisir aux geeks et ça ne fait pas bien évoluer les choses. On a besoin de gens compétents, de gens du métier, de gens avec de l’expérience dans le bâtiment pour faire évoluer ce type de processus.
Dans d’autres pays les évolutions sont plus importantes, on parle de VDC (Virtual Design and Construction), il y a des classifications normées comme COBie (en Grande-Bretagne), des autres comme les LOD sont remis en question, il y a des portails pour des vérifications automatiques (Corée du Sud) et en Norvège la maquette numérique prime sur les documents 2D imprimés (alors qu’en France c’est le contraire) ! Pour moi, ce sont des acquis considérables et importants, nécessaires en France.
Le niveau de développement défini pour chaque lot en phase EXE. Le niveau de détail de la maquette DOE établi en fonction des demandes du maître d’ouvrage (exemple PROJET : Plateau technique de l’hôpital Edouard Herriot, Hospices Civils de Lyon (47,8 M€ – 17 740 m2))
Faut-il selon toi rendre le BIM Obligatoire pour les marchés, au moins publics ?
La question qui se pose n’est pas, à mon avis, de rendre le BIM obligatoire ou pas, mais plutôt de COMMENT.
Comment rendre obligatoire quelque chose qui n’est pas contrôlable, « certifiable ».
Qui va faire ce contrôle ? Sur quelle base, quels critères ? Pour l’instant on n’a pas de cadre, mais malgré cela le BIM est déjà imposé sur plusieurs de nos opérations.
C’est une vaste question qui m’intéresse beaucoup. Nous, en tant qu’architectes, on essaie d’offrir et de garantir un produit qui est utile dans les différentes phases du projet et qui offre une valeur ajoutée au client. C’est pour cela qu’on veut prendre systématiquement la coordination du BIM Management des opérations et qu’on construit nous même les protocoles-cadre de collaboration BIM.
Pour le moment, ce sont la qualité de notre travail et notre détermination qui sont obligatoires.
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Razvan, encore merci pour ce temps que tu nous accordé et ce cadeau que tu fais aux lecteurs d’ABCD Blog car c’est passionnant et nous apporte un regard différent de ce qui s’entend généralement. Au plaisir de suivre votre travail…
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