A l’ère du BIM connecté, Autodesk partenaire de BIM World 2017 pour la 3ème année

image

Fidèle à BIM World, Autodesk sera largement présent cette année les 29 et 30 mars 2017 à la Défense avec plus de 12 partenaires.

Plus de 5 000 visiteurs sont attendus pour cette grand messe du BIM.

Autodesk présentera sa stratégie et sa vision du futur de la création des bâtiments et mettra un accent particulier sur la visualisation, la collaboration et l’openBIM, et le futur et ses innovations telles que le BIM connecté.

Ce ne sont pas moins de 7 interventions d’Autodesk et des sens Clients qui auront lieu avec notamment Uwe Wassermann, Nicolas Fonta, Emmanuel Di Giacomo, Julien Drouet et Olivier Bayle.

SNAGHTML594f0672

Les sessions concernées pour ces interventions sont :

  • 29/03, 9h45 – How technology will disrupt and transform the AEC industry inthe Era of Connection – Uwe Wassermann
  • 29/03, 10h45 – L’environnement interactif et immersif : l’ultime façon d’explorer l’espace et de communiquer les projets – Nicolas Fonta
  • 30/03, 9h30 – L’architecte au cœur du projet grâce au BIM – E. Di Giacomo
  • 30/03, 16h30 – Le BIM au service de l’anticipation et de la prévention des risques – E. Di Giacomo 

Présentations Clients :

  • Démantèlement, BIM et capture de la réalité (GAMBI-M – 30/03, 9h30)

Workshops :

  • Autodesk Revit Live : Une expérience de visite virtuelle immersive (Nicolas Fonta – 29/03, 14h00)
  • La gestion des documents BIM pour tous ! (J. Drouet & O. Bayle – 30/03, 10h30)

Découvrez tous les détails de la présence Autodesk en allant sur le site dédié

Des maquettes…papier de batiments controversés erigés derrière le rideau de fer

image

A l’heure des maquettes numériques, il est émouvant et touchant de découvrir ce recueil de maquettes papier/carton que nous présente Archdaily. Créées par Zupagrafika, créateurs de la collection “faites vos propres maquettes papiers” de “Brut-iful” Londres, Paris, Varsovie et Katowice, elles sont la nouvelle collection nommée “Brutal East”.

image

Un must pour les architectes et amateurs d’architecture à découvrir ici, Brutal East…

openBIM et IFC au sommet ! Autodesk soutient le séminaire International buildingSMART à Barcelone du 3 au 6 avril

image

Autodesk continue de manière permanente son travail de développements de l’interopérabilité IFC au sein de ses solutions logicielles mais aussi la promotion de ce standard d’échange auprès des professionnels.

BuildingSMART_RGB_Master-small

Les membres et invités de buildingSMART sont invités à assister au Sommet international de buildingSMART International  qui se déroulera du 3 au 6 avril, dans la magnifique ville de Barcelone en Catalogne.

Autodesk a l’honneur d’être l’un des sponsors de cette édition Catalane.

 autodesk-logo-rgb-color-logo-black-text-medium

Vous pouvez vous inscrire à cet évènement en cliquant ici.

Ce sommet est une occasion unique pour rencontrer les leaders mondiaux impliqués dans le développement et la mise à disposition de données ouvertes partageables. Il est évident que bon nombre de chapitres de buildingSMART du monde entier seront représentés, ce qui donnera l'occasion aux experts de partager leurs connaissances pour améliorer les processus et les normes openBIM de buildingSMART.
 
Des séances plénières présentant des informations sur les normes, processus, outils et projets les plus récents, ainsi que le calendrier principal des séances de travail portant sur des thèmes clés seront annoncés.
 
Le programme très complet comprendra :

  • Les derniers développements des normes openBIM pour les Infrastructures
  • La gestion des routes, des chemins de fer, des ponts et des biens ainsi que le déploiement de l’IFC4 Alignment
  • Développement de MVD pour le Bâtiment
  • Nouveaux domaines spécialisés, Aéroports et Construction pour les utilisateurs de standards de données numériques
  • Normes numériques pour les autorités de régulation
  • Sessions de travail buildingSMART Data Dictionary (bSDD)
  • Séances de travail destinées aux utilisateurs de l'AEC
  • Les résultats et résolutions du précédent Sommet en Corée (25 – 28 septembre 2016) seront développés à Barcelone.

Tout savoir sur ce sommet International buildingSMART en cliquant ici.

Une application Polantis pour les objets BIM disponible sur le store Autodesk

image

Plus d’un an après sa première version, l’application permettant de télécharger des objets au format BIM de Revit de Polantis est disponible dans sa nouvelle mise à jour.

Désormais, les utilisateurs de Revit disposent d’un bouton Update permettant d’obtenir en temps réel les dernières mises à jour effectuées dans la partie Informations (texte) de chaque objet.

Si tôt que le fabricant a ajouté ou modifié des paramètres (normes, caractéristiques, informations produits, coordonnées), l’utilisateur voit l’objet BIM actualisé au sein de sa bibliothèque Revit ainsi que dans la maquette numérique de son projet.

Pour rappel, les fonctionnalités suivantes sont toujours disponibles dans cette deuxième version :

– Télécharger directement des objets depuis Revit pour trouver l’ensemble des objets aux format .rvt et .rfa en un clic, sans changer de fenêtre.

– Accéder directement aux objets classés par fabricant.

– Accéder directement aux textures classées par fabricant.

– Depuis l’objet sélectionné dans le logiciel, accéder directement à la page contenant l’ensemble de ses informations.

– Accéder directement à la page d’accueil de Polantis ou revenir au dernier objet consulté.

Pour télécharger directement des familles d’objets dans votre projet Revit, accédez à l’App Polantis, en cliquant ici.

L’Institut Britannique de la Gestion de patrimoine BIFM intègre le BIM dans ses standards

image

Au vu de l’importance grandissante que revêt le BIM dans la gestion de patrimoine, nos voisins Britanniques du BIFM (British Institute of Facility Management) intègrent dorénavant le BIM dans leurs standards professionnels.

Cet ajout fait suite à une enquête menée par UK Construction Week qui révélait que 85% des répondants supportaient cette idée d’intégrer le BIM dans leur approche. Leurs réponses ont aussi permis de mettre en évidence l’intérêt que représente à leurs yeux ce processus dans le cadre de la gestion du cycle de vie d’un projet.

Lancées en 2014 et représentant un modèle de compétence mondial pour le secteur, les normes professionnelles FM définissent clairement les fonctions clés des gestionnaires de patrimoine, les principales composantes de chaque domaine fonctionnel et les compétences requises pour être un professionnel compétent dans l'exécution de ces fonctions.

Les compétences sont définies pour chaque niveau dans la carrière d'un Gestionnaire de patrimoine et peuvent être utilisées pour évaluer leur niveau, les connaissances et les compétences des personnes travaillant à tous les niveaux de la profession de la gestion de patrimoine.

Depuis leur mise en place, les normes professionnelles FM sont dorénavant intégrées dans les activités de formation, de qualification et de perfectionnement professionnel de BIFM et ont été adoptées par les principaux employeurs, comme Carillion et Sodexo.

L’évolution nécessaire pour intégrer le BIM met en avant la nécessité de répondre aux exigences de gestion de patrimoine pour que l'industrie s'adapte aux défis et opportunités que ce processus apportera à la profession.

Linda Hausmanis, directrice générale intérimaire de BIFM, a déclaré: «En tant qu'Institut qui s'engage à l'excellence dans la gestion d’assets, cette évolution des normes professionnelles FM avec le BIM est essentielle afin de reconnaître que le paysage d ela gestion de patrimoine est en constante évolution.

"BIFM reconnaît depuis longtemps l'importance du BIM dans les pratiques de travail de nos membres et nous avons fait de grands progrès en positionnant les acteurs de la gestion de patrimoin comme des acteurs clés pour la progression du BIM dans tout le cycle de vie du projet de construction.

«Notre premier Forum des Responsables FM a reconnu notre rôle de maîtres des futures informations des bâtiments et depuis, nous avons préconisé le BIM dans tous les projets FM et avons par ailleurs publié notre propre guide de préparation opérationnelle BIFM.

Les professionnels de ce domaine, les employeurs et les apprenants peuvent télécharger la norme professionnelle FM en cliquant ici.

Lire la totalité de l’article en anglais en cliquant ici.

Autodesk soutient les étudiants et écoles et le concours BIM’SE de l’Ecole d’Architecture de Saint-Etienne

image

Autodesk est très attaché à l’Education et à tout ce qui y touche. Elle s’implique au travers de dons gratuits de ses licences aux Etudiants, Ecoles et Professeurs de toutes les Ecoles et Universités du monde entier et forme aussi les professeurs et étudiants, depuis des années.

image

Autodesk est fier et heureuxx de pouvoir s’associer pour la deuxième année consécutive à ce concours qui récompensera des projets BIM conçus dans l’esprit de ce processus par un groupe d’étudiants constitué de plusieurs écoles les 12, 13 et 14 avril 2017.

image

Le Concours BIM’SE est organisé par l’Ecole d’Architecture de Saint-Etienne et Autodesk est fier de s’y associer en le parrainant.

image

 

Qu’est-ce que le BIM'se ?

L'école nationale supérieure d'architecture de Saint-Étienne propose un challenge ouvert aux étudiants des écoles d’enseignement supérieur de la ville :

          – École nationale supérieure d'architecture de Saint-Étienne (ENSASE)

          – École nationale d'ingénieurs de Saint Étienne (ENISE)

          – École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne

          – École supérieure d'Art et de Design de Saint-Étienne (ESADSE)

          – Lycée Jean Monnet

Les étudiants seront invités lors de trois journées, à venir concourir pour produire un projet architectural, au stade d'esquisse sous la forme d'une maquette numérique en 3D. Le concours BIM'SE proposé ici, ne relève pas d'une initiative municipale et demeurera donc un "projet fictif".

Les maquettes numériques devront être produites avec à minima l’un des trois logiciels BIM du marché tel qu'Autodesk Revit. Ces maquettes traitant un projet de réhabilitation devront être intégrées sur le fond documentaire fournie par l'équipe organisatrice.

Le travail collaboratif, l’innovation technique, architecturale et la modélisation en 3D d’une maquette numérique sont les maîtres mots de ce challenge. A l'issu des trois jours de travail, les équipes présenteront leur projet face à un jury et le projet lauréat ayant reçu le plus de votes se verra décerner un prix du concours BIM'SE.

Les équipes ?

​Le principal intérêt du concours présenté réside dans la partie «collaborative» du travail. Chaque équipe sera donc composée d’un étudiant de chaque école :

         – 1 étudiant de l’ENSASE

         – 1 étudiant de l’ENISE

         – 1 étudiant de l’Ecole des mines

         – 1 étudiant de l’ESADSE

         – 1 étudiant du Lycée Jean Monnet

Le rendu ? 

Trois jours de modélisation et une présentation sont prévus, le dernier après-midi étant dédié à une présentation du projet final.

Le dernier jour, les participants devront obligatoirement avoir fini la modélisation du projet et avoir sauvegardé les fichiers demandés. Ne s’agissant pas seulement de modélisation, l’équipe organisatrice vérifiera le caractère BIM des maquettes rendues.

 

Les livrables demandés sont :

         – Une fiche projet au format A3, imprimée sur papier que le jury aura sous les yeux lors du passage oral des équipes. Les étudiants devront choisir les éléments qu’ils estiment pertinents, que ceux-ci soient issus de la maquette numérique produite ou pas (texte, croquis, etc.)

         – Le fichier IFC et le fichier natif du projet modélisé

Par ailleurs, une table ronde sera organisée afin de débattre du BIM. De belles agences pour la plupart BIM et ayant opté pour Revit en tant que solution BIM, y participeront telles que :

  • SUD ARCHITECTES,

  • ARTE CHARPENTIER ARCHITECTES

  • GROUPE 6

  • BIM CLOISON

  • CHABANNE ET PARTENAIRES ARCHITECTES

  • DB GROUP

Nous attendons les résultats avec impatience.

Bonne chance à tous les participants et résultats de l’épreuve le 14 avril 2017 !

En savoir plus sur le concours BIM’SE en cliquant ici.

La Direction de CERIB opte pour le BIM et cherche son BIM Manager de talent

image

Le CERIB (Centre d’Etudes et de Recherches de l’Industrie du Béton) est un établissement d’utilité publique, créé en 1967 par l’Etat à la demande de la Fédération de l’Industrie du Béton.
Sa mission, faire progresser et déployer les connaissances scientifiques sur les matériaux, les produits, les ouvrages et les procédés de fabrication afin de répondre aux besoins des industriels et de l’ensemble des acteurs concernés, et aux enjeux nationaux et internationaux d’aujourd’hui et de demain.
Il contribue aux travaux de normalisation et de réglementation française, européenne et internationale en prenant en compte les intérêts de l’industrie des produits en béton.
Afin de promouvoir la qualité des produits en béton, le CERIB participe activement à l’élaboration et à la gestion de référentiels, contribue à l’actualisation des outils de la qualité, au développement de la mise en oeuvre des démarches notamment par la vérification de la conformité aux normes et la certification, et participe aux instances de travail transversales françaises et internationales.

Dans le cadre de sa politique pour toujours être à la pointe du progrès, le CERIB passe au BIM et recherche donc dans ce cadre, son BIM Manager.

Rattaché à la direction du CERIB, le Manager BIM sera en charge de :
– L’entretien et du développement des liens entre le CERIB et l’ensemble des acteurs du BIM.
– Basé au siège à Epernon(28), il gèrera l’organisation de manifestations pour la diffusion des connaissances BIM et contribuer par son action au développement des activités du CERIB.
– Dans le cadre d’une mission transverse BIM sur le plan national, il interviendra dans différentes actions sur le positionnement de la filière du béton préfabriqué dans les domaines du BIM.
– Il pourra également être amené à animer des formations relatives au BIM et aux atouts techniques liés à l’utilisation de produits (solutions techniques) pour l’industrie du béton.
– Il se positionnera comme l’interlocuteur BIM pour l’Industrie du béton en France, et le cas échéant auprès de la Commission Européenne.

Profil recherché :

Diplômé(e) d’une formation supérieure, le candidat connaît bien la question du BIM. Il justifie d’au moins 5 années d’expérience en construction, à un poste similaire ou dans la conception/maîtrise d’oeuvre de bâtiments.
Il est reconnu pour sa capacité à animer et à gérer des projets avec efficacité et efficience. Il a à coeur de partager ses savoirs et expériences.
Autonomie, rigueur, sens de la communication, qualités rédactionnelles et relationnelles sont des atouts nécessaires pour réussir dans cette fonction. La pratique de l’anglais est nécessaire

 

Le poste vous intéresse ?

Contactez rapidement Gauthier Ribiollet !

clip_image001
gri@elzear.com
01 49 70 67 68
ELZEAR Executive Search

La bible de la création des objets BIM bientôt publiée !

Les familles de revit pour le BIM EYROLLES VB

Vincent Bleyenheuft, architecte déployant le BIM et expert reconu annonce la sortie prochaine de son livre dédié à la création des familles avec Revit dans le contexte du BIM, édité par Eyrolles.

Selon lui, l’ouvrage se veut le plus large et exhaustif possible en incluant des chapitres spécialisés sur les familles structure et CVC, électricité, plomberie (MEP).

Pour ces dernières disciplines, il a fait appel à deux spécialistes du domaine : Julien Blachere pour la partie structure et Christophe Onraet pour le MEP.
Cela a représenté plus d’un an et demi de réflexions et de recherches, neuf mois de rédaction soutenue.
Cet ouvrage devrait normalement sortir fin mars, début avril et il abordera les concepts fondamentaux de la création des objets dans le contexte actuel du BIM ainsi que les notions théoriques générales des familles de Revit (100 pages). Mais la plus grande partie (200 pages) sera consacrée à 18 exercices pratiques.

Pour l’avoir parcouru, ce livre est d’une grande qualité et exhaustivité et nous vous le conseillons vivement.
Retrouvez Vincent Bleyenheuft à BIM WORLD les 29 et 30 mars prochains sur le stand de BIM Alliance pour en discuter avec lui.

Interview BIM Managers – Episode #13 Francois Appéré Arcadis

Photo-FAP

François Appéré

BIM Manager

Ingénieur Génie Civil et Urbain

Arcadis

francois.appere@arcadis.com

Twitter : @Francois_Appere

 

Les interviews BIM Managers se poursuivent en ce début d’année 2017, et nous avons cette semaine la chance de nous entretenir avec François Appéré, BIM Manager, au sein de la Société Arcadis vainqueur du BIM d’argent pour la catégorie projets d’infrastructures en 2016. C’est la première fois que nous faisons une interview Infrastructure et nous sommes fiers et heureux que ce soit François Appéré, une personnalité reconnue du domaine qui nous fasse ce privilège.

 

Bonjour François,

 

Bienvenu sur ABCD Blog et merci par avance de répondre à nos questions afin que nos lecteurs te connaissent un peu mieux. C’est la première fois que nous abordons le sujet du BIM pour les infrastructures sur ABCD Blog et nous sommes certains que nous allons beaucoup apprendre avec toi.

 

Pourrais-tu nous dire quelle est ta vision par rapport à ce point car on considère souvent le BIM comme un sujet BTP et architecture ?

Tout d’abord merci Emmanuel de m’accueillir dans cette tribune ! C’est un honneur pour moi d’être le premier intervenant estampillé « Infrastructure ».  Pour moi l’impact majeur du BIM dans le domaine des infrastructures concerne davantage les processus que les outils et logiciels. Je m’explique : contrairement à l’architecture où la production graphique était quasiment toujours réalisée en 2D sur des logiciels comme « AutoCAD » avant l’apparition du BIM, les concepteurs d’infrastructures, surtout linéaires, ont depuis longtemps l’habitude de travailler à l’aide de modèles 3D. C’est dans leur culture et on le comprend quand il s’agit de calculer des volumes de terrassement de chantiers autoroutiers ou ferroviaires. La rupture créée par le passage d’un outil de production graphique vectorielle à la création de base de données 3D est donc moindre pour les infrastructures. En revanche, l’absence de standard de format de fichiers oblige à la définition de processus d’échanges de données souvent plus complexes.

A85-2 (002)

Doublement des viaducs de l’A85. MOA : Cofiroute – Crédits images : Arcadis

 

En quelques mots, quel est ton parcours universitaire et ta formation ?

Je suis Ingénieur Génie Civil et Urbain diplômé de l’INSA de Rennes et j’ai eu la chance d’être de la première promotion du Mastère BIM Management porté par l’école des ponts et l’ESTP en 2014 / 2015.

 

Etais-tu déjà passionné par la technologie et le numérique pendant tes études ? Est-ce d’ailleurs une passion pour toi, ou juste un moyen, un outil comme un autre ?

Il est vrai que j’ai toujours eu un penchant pour la modélisation numérique, tout d’abord de calcul en raison de ma formation. C’est le côté « processus de travail innovant et efficace » qui me passionne dans le BIM. Pour qu’enfin le domaine de la construction prenne un réel virage digital et se serve de la puissance offerte aujourd’hui par le numérique pour réaliser des projets de meilleure qualité.

 

Où et quand as-tu été sensibilisé au BIM pour la première fois ? A l’Ecole ou en Entreprise ?

L’anecdote veut que le BIM était au cœur de mon premier stage chez Arcadis alors que j’étais en 4ème année d’école d’ingénieur. A l’époque en revanche, le terme « BIM » n’était pas encore à la mode et je ne l’ai jamais employé alors que je passais mes journées à tester l’intéropérabilité entre Revit et Robot…

 

Comment es-tu arrivé chez Arcadis et peux-tu nous dire quelques mots de cette grande entreprise ?

Mon arrivée chez Arcadis s’est faite à l’issue de deux stages réalisés dans cette entreprise, y compris mon stage de fin de d’étude. C’est donc naturellement, et après avoir déjà noué quelques contacts en interne, que j’ai démarré ma carrière comme Ingénieur Génie Civil et Ouvrages d’Art au sein de l’agence Arcadis de Paris. A l’époque, il n’était pas question de BIM dans mon rôle. Je suis « tombé dans la marmite » le jour où j’ai commencé le Mastère à l’ENPC/ESTP.

Arcadis fait partie du top 5 des ingénieries mondiales avec un chiffre d’affaire de 3,3 milliards de dollars en 2016. Nous sommes au total quelques 27 000 collaborateurs répartis dans plus de 40 pays. Notre activité est répartie en quatre domaines principaux : Infrastructure, Bâtiment, Environnement et Eau.

 

En quoi consiste ton rôle de BIM Manager au sein d’Arcadis et sur quels types de projets travailles-tu fréquemment ?

Le quotidien d’un BIM Manager chez Arcadis est très varié. Nous intervenons dans la définition et le suivi des processus BIM appliqués aux projets. Cela passe par la rédaction de la convention BIM du projet, l’assistance aux modélisateurs et aux ingénieurs pour toute question relative au BIM, le contrôle des maquettes numériques créées et du bon fonctionnement des serveurs…

Mon rôle consiste également à sensibiliser en interne, comme en externe, auprès de nos clients, les différents acteurs de la construction, au BIM et à ses enjeux. Ces sensibilisations prennent la forme de présentations, conférences, de formations et parfois de mission d’assistance.

En interne chez Arcadis, j’ai la chance de faire partie de groupes de développement du BIM à l’échelle mondiale, européenne et française. J’anime par exemple un groupe de partage de connaissances sur le BIM appliqué aux projets d’infrastructure à l’échelle d’Arcadis monde.

 

Es-tu le seul BIM Manager ou êtes-vous plusieurs avec un rôle et des responsabilités attitrés ?

Nous sommes pour l’instant deux BIM Managers au sein d’Arcadis France. Nous ne nous ennuyons pas car nous sommes en pleine démarche de croissance. Mon collègue est davantage orienté sur les sujets de Bâtiment et moi d’Infrastructure, ce qui ne nous empêche pas d’intervenir chacun sur n’importe quel type de projet.

Une équipe de cinq BIM coordinateurs, elle aussi en pleine croissante, nous assiste au quotidien sur les projets.

 

Qu’est-ce qui est le plus dur dans ta mission de BIM Manager ?

Le plus dur, mais ce qui en fait également son caractère passionnant, est d’intervenir, en parallèle, sur un très grand nombre de sujets, souvent très variés.

Je travaille par exemple en ce moment sur la conception d’un nouveau pont dans le centre de Paris, plusieurs projets liés au monde ferroviaire, un projet de doublement de viaducs autoroutiers ainsi que le renforcement de digues et la création de nouvelles écluses…

Les expertises métiers sont très différentes et il faut s’avoir s’adapter et ajuster son discours et son approche afin de mettre en place le processus BIM le plus approprié à chaque typologie d’ouvrage.

 

Quels sont tes plus beaux souvenirs de projets BIM ?

Je n’ai pas souvenir d’un projet en particulier. Ma plus grande satisfaction vient surtout des retours positifs des membres d’une équipe venant de réaliser un projet en BIM et t’annonçant qu’ils ne veulent plus revenir « en arrière ». Entendre « je ne veux plus travailler sans maquette » fait chaud au cœur du BIM Manager…

Les retours des clients ravis de découvrir le BIM, ses possibles et la qualité de nos modèles sont également des instants pour lesquels nous nous investissons au quotidien.

 

Et un plus difficile ?

Je pense au premier projet où j’ai dû mettre en place un processus BIM Niveau 2 avec des intervenants extérieurs alors que nous manquions encore de retour d’expérience. C’était un saut dans l’inconnu et au final une très belle maquette numérique sur laquelle de nombreux acteurs sont intervenus. Il s’agissait de mettre en place du BIM sur le secteur de Nanterre la Folie dans le cadre du prolongement du RER Eole.

EOLE

Prolongement du RER Eole. Secteur de Nanterre-la-Folie. MOA : SNCF Réseau – Crédits images : Arcadis

 

Quelles solutions Autodesk utilises-tu ?

Le logiciel que j’utilise le plus en tant que BIM Manager est Navisworks. Il me permet d’ouvrir rapidement de nombreux fichiers de formats différents et ainsi de visualiser les maquettes et plans créés dans le cadre de nos projets. Navisworks est également le support de toutes nos maquettes « fédérées ». J’utilise également régulièrement Revit. Pas pour modéliser les maquettes, mais pour les analyser, vérifier l’avancement ou paramétrer leur géoréférencement… Enfin j’utilise de plus en plus Recap en raison de la démocratisation des nuages de points.

 

Le BIM c’est la collaboration. Comment la vivez-vous sur la partie solutions infrastructures sachant que certaines solutions n’embarquent pour certaines pas de solutions de collaboration temps réel hautement sophistiquées ?

C’est dans ce cas que le rôle de BIM Manager prend tout son sens ! A nous de mettre en place les bons processus de partage d’information permettant à chaque acteur d’avoir accès à la bonne information au bon moment. Il existe toujours une solution, en jouant sur les possibilités de différents serveurs de partage, en lieu et place des scripts de synchronisation… Ce procédé peut encore paraitre « artisanal » en 2017 mais permet à une équipe répartie sur plusieurs agences de travailler efficacement. Revit Server n’héberge que des maquettes Revit, à nous de créer notre Civil 3D Server !

Depuis peu nous implémentons la solution BIM360 Docs qui est une bonne plateforme de gestion documentaire incluant un pré-visualisateur de maquettes numériques tout à fait appréciable. 😉

 

Utilises-tu Autodesk Revit même en infrastructure et qu’en penses-tu ?

Nous utilisons Revit pour la modélisation des ouvrages de « Génie Civil » en général. Les ponts, murs de soutènement, tunnels, quais en font partie. Tout ce qui est en béton armé et en acier… Il est vrai que Revit n’a pas été pensé pour ce type « d’objet » à sa genèse mais avec un peu de pratique, de patience et de doigté, il est possible de modéliser un grand nombre d’ouvrages avec ce logiciel.

Je ne vais pas te cacher que pour la modélisation d’objets à géométrie trop complexe, la conception paramétrique avec notamment Dynamo est un passage obligé. Dynamo « transcende » vraiment Revit et permet d’intégrer la notion de gestion de base de données au cœur de nos projets d’infrastructure. C’est par exemple une excellente passerelle pour lire une base de données créées par Civil 3D dans Revit.

A85-1

Doublement des viaducs de l’A85. MOA : Cofiroute – Crédits images : Arcadis

 

Utilises-tu régulièrement le standard IFC pour « échanger » des données avec les autres acteurs du projet et qu’en penses-tu ?

Nous nous servons de plus en plus des IFC. Même si l’IFC n’est pas encore normé (ISO) pour le monde des infrastructures, de nombreux logiciels permettent déjà l’import et l’export dans ce format. L’organisation et la classification des informations de ces modèles est encore loin d’être parfaite mais cela est un début et de plus en plus de modèles IFC fleurissent dans nos maquettes de coordination… Ce n’est pas encore un standard d’échange pour nous, loin de là, mais en fonction des besoins du projet, c’est un format d’échange qui gagne en pertinence grâce aux évolutions régulières des logiciels.

SMGL-2

Site de maintenance ferroviaire. MOA : SNCF Réseau – Crédits images : Arcadis

 

Peux-tu nous parler de la belle aventure du projet qui a obtenu le BIM d’argent dans la catégorie Infrastructure ?

Nous avons démarré le projet de la Porte de Gesvres sans imaginer remporter un prix BIM sur le sujet … C’est Cofiroute, la maitrise d’Ouvrage, qui est à l’origine de la démarche BIM en imposant dans son cahier des charges la réalisation d’une maquette numérique représentant l’échangeur avant et après le chantier. Les objectifs BIM de Cofiroute étaient, au lancement de la démarche, essentiellement orientés sur l’amélioration de sécurité en phase chantier. Nous avons de notre côté profité de la mise en place d’un processus BIM pour assurer une conception intégrée, structurée, de qualité et correctement coordonnée. De plus, le fait de devoir modéliser l’existant nous a obligé à analyser en détail chacune des données d’entrée afin de juger de leur précision, de leur unicité et parfois de leur contraction.  Chemin faisant, nous avons exploré de nouveaux usages du BIM comme la réalité virtuelle et l’immersion. La maquette numérique fédérée est petit à petit devenue l’outil central des réunions de travail entre Arcadis et Cofiroute. Elle permet une compréhension directe et par tous des différentes décisions de conception et est un réel outil d’aide à la décision. Nous nous en servons également pour recueillir l’avis du futur exploitant dès les phases amont de conception.

Nous accompagnons maintenant Cofiroute afin de l’aider à définir ses besoins en termes d’information pour pouvoir se servir du BIM et des maquettes numériques modélisées en phase d’exploitation une fois l’échangeur autoroutier réaménagé. Nous ne sommes qu’au début de l’aventure et j’espère que nous aurons la possibilité d’encore multiplier les usages et l’exploitation de cette maquette.

Porte de Gesvres

Réaménagement de la Porte de Gesvres. MOA : Cofiroute – Crédits images : Arcadis

 

Comment as-tu vécu la victoire du BIM d’argent et est-ce que cela a changé quelque chose dans ton quotidien ?

Les gens ne m’arrêtent pas encore dans la rue, je te rassure.. ! Plus sérieusement, la victoire du BIM d’Argent Infrastructure est une réelle satisfaction et la preuve de la part de nos confrères du BIM qu’Arcadis est un acteur majeur sur le sujet et que nous avançons dans la bonne direction. C’est une très belle récompense de l’effort fourni par chaque membre de l’équipe pour avancer vers ces territoires encore méconnus.

Je pense que cela a également permis de faire comprendre à nos collègues que le BIM en infrastructure est dorénavant une réalité à laquelle chacun est invité à prendre part au fil des projets. Ce n’est plus la lubie de quelques BIM managers plus ou moins visionnaires…

 

Que penses-tu de l’évolution du BIM en France depuis ces dernières années ?

Selon moi, 2015 a été l’an 0 du BIM en France. L’année où beaucoup de monde s’est mis à en parler, souvent de manière peu précise d’ailleurs…

L’an 2016 a été l’année de la systématisation du BIM avec la mise en place récurrente de processus BIM « basiques ». J’entends par là, le montage de maquettes numériques, la coordination multi-métiers et l’édition de plans et de métrés.

Je vois 2017 comme l’année de la maturité. L’année où le BIM « de base » est acquis et où l’élément différentiateur sera maintenant la capacité à exploiter les bases de données créées vers des usages multiples (4D, 5D, VR, VA, impression 3D…). Je pense également que 2017 sera l’année de l’avènement des nuages de points et relevés LIDAR. Ce sont des formats de données qui vont rapidement remplacer nos plans topographiques traditionnels.

SMGL-1

Site de maintenance ferroviaire. MOA : SNCF Réseau – Crédits images : Arcadis

 

Penses-tu que nos voisins européens et dans le monde soient en avance ? Si oui, pourquoi selon toi ?

Dans le domaine des infrastructures, je pense que nos voisins anglo-saxons et nordiques (Suède, Finlande, Pays-Bas) ont une petite longueur d’avance. Mais ceci s’explique facilement : leurs gouvernements respectifs ont depuis quelques années poussé les exigences règlementaires vers le numérique et le digital. L’ensemble des acteurs de la construction a donc été « contraint » de se jeter à l’eau et d’initier les réflexions sur les standards notamment. Le Royaume-Uni profite ainsi des projets d’infrastructures majeurs et structurants que sont Cross Rail et High Speed 2 (HS2).

Pour être totalement honnête, je pense que nous bénéficions aujourd’hui de leur retour d’expérience pour ne pas commettre les mêmes erreurs, ce qui nous offre une courbe de progression et de gain de maturité plus rapide.

 

Participes-tu aux réunions de l’initiative BIM pour les Infrastructures de MINnd ? Qu’en penses-tu et notamment du Groupe de Travail IFC Bridge. Cela va-t-il dans la bonne direction ?

Je ne participe pas à MINnd mais m’y intéresse de près. Je lis également régulièrement les diverses communications au sujet de l’avancée de la définition des IFC. Le fait que l’IFC Alignement ait vu le jour est une excellente nouvelle et est prometteur. L’alignement et la géolocalisation d’une infrastructure dans l’espace est la colonne vertébrale de tout projet. C’est donc une première pierre indispensable à l’édifice qu’est l’openBIM infra qui a été posée.

La définition de l’IFC Bridge progresse également et l’un des grands enjeux des développeurs de logiciels sera de correctement incorporer cette nouvelle norme dans les logiciels de modélisation. Il serait par exemple intéressant que Revit intègre des outils de modélisation réellement dédiés au domaine de l’ouvrage d’art, avec des catégories et types d’objets correspondants aux besoins du métier. Je pense que l’entrée en vigueur de l’IFC Bridge ainsi qu’une demande client récurrente de livrables sous format IFC facilitera cette mutation..

A85-3

Doublement des viaducs de l’A85. MOA : Cofiroute – Crédits images : Arcadis

 

Hors BIM et infrastructure, quelles sont tes passions 😉 ?

A côté du BIM, des ponts et des infrastructures, je suis un grand passionné de montagne, de nature, de grands espaces et d’aventure. Je pratique régulièrement le ski de randonnée (chaque descente est méritée) et l’alpinisme. Quand je ne peux pas aller en montagne, je dévore (de manière presque maladive) la littérature sur le sujet…

D'ailleurs, pour les curieux, rendez vous ici : detoutlahaut.wordpress.com

 

Connais-tu ABCD Blog et comment penses-tu qu’il pourrait être amélioré ?

Je suis un lecteur régulier d’ABCD Blog car il me permet de me tenir informé des dernières avancées BIM, aussi bien en termes réglementaires que techniques. Les interviews permettent d’apporter de l’humain dans ce monde numérique, ce qui est parfait. Peut-être pourrait-il être amélioré en créant des onglets de classement des articles en fonction de leur nature (réglementaire, interview, outils, retour d’expérience… ) ?

 

François, un grand merci pour ton temps et pour la présentation de ton rôle au sein d’Arcadis.

A très bientôt.

Emmanuel

Enquete Mediaconstruct / buildingSMART sur les systèmes de classification

image
Dans le cadre du groupe de travail Mediaconstruct GT03-CODCLAS dédié aux systèmes de classification, animé par Yannick Cotherel une enquête dont la date butoir est le 31 mars 2017 est menée. Mediacosntruct vous invite à y répondre en cliquant sur le site ci-dessous : https://goo.gl/forms/t2CdE9fv14yP9gBC2

 Pour rappel, une classification est un ensemble de principes coordonnés, organisés ou hiérarchisés de catégorisation d’objets.
Un système de classification est une méthode permettant de classer des objets physiques ou immatériels qui sont employés dans la conception, la construction, l’exploitation et la déconstruction d’un bâtiment.
– Exemple d’objets physiques : Eléments, Espaces, Produits.
– Exemple d’objets immatériels : Phases, Services, Disciplines, Rôles.
Ce classement regroupe et organise les objets qui présentent des caractéristiques ou des comportements similaires.
– Exemple : Une classe « Porte » regroupe tous les objets qui peuvent être appelés “PORTE” (porte coupe-feu, porte 1 vantail, porte deux vantaux, porte 83, porte 93, porte à âme pleine, porte métallique, etc.)

 Pourquoi une classification ?

La structuration et l'homogénéisation de la sémantique entre acteurs, sont nécessaire pour assurer l'interopérabilité et donc la pérennité des données et des échanges successifs tout au long du cycle de vie d’un bâtiment. Ainsi, un système de classification harmonisé peut être comparable à l’utilisation d’un langage commun entre les acteurs, quels que soient les logiciels qu’ils utilisent. Dans un processus de travail collaboratif, ce standard sert de référence afin que toutes les dénominations utilisées pour le renseignement des différentes maquettes numériques et documents, par plusieurs acteurs d’un projet, soient les mêmes, comme par exemple les dénominations des éléments et des espaces.

Répondez à l’enquête en cliquant ici.