BA-SO – Une jeune agence créative, dynamique et…BIM

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© BA-SO – 2016

Qui a dit que le BIM ne s’adressait qu’aux gros ? Qui a dit que le BIM limitait la créativité et le dynamisme ? Qui a dit que le BIM n’était pas pour les architectes ?

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© BA-SO – 2016

N’en déplaise aux sceptiques, Cédric Baelde et Laurence Sou font taire la (fausse) rumeur et prouvent qu’on peut être jeune, architecte, dynamique, au fait des nouvelles technologies, BIMer et être (très) créatif !

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© BA-SO – 2016

L’agence Ba-So Architectures s’est formée autour de deux associés Laurence Sou et Cedric Baelde. Après avoir travaillé dans de grandes agences parisiennes, ils ont décidé d’unir leurs activités autour d’une vision commune de l’architecture. Evidence et signifiante sont les deux qualificatifs qui résument leur recherche architecturale. L’évidence c’est le fruit du travail de l’architecte, c’est la recherche d’une réponse à un lieu, à un usage pour proposer une architecture sans cesse renouveler se nourrissant des contraintes. Cette évidence agit comme une force externe au projet et accompagne sa conception pour en révéler le fondement, le sens caché.

Leur transition vers le BIM, ils l’ont décidé dès le début de leur aventure, avec la solution BIM Autodesk Revit, et ils produisent de véritables bijoux d’architecture, jugez-en par vous-mêmes…

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© BA-SO – 2016

On l’on peut aisément se projeter à son échelle !

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© BA-SO – 2016

Pour contacter BA-SO :

@BaSo_Archi

www.ba-so.net

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© BA-SO – 2016

Sur Batiactu, Geoxia fait son BIM out !

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© Batiactu 2016

Geoxia, lauréat d'un appel à projets lancé par le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment est au centre d’un article sur Batiactu cette semaine.

Au travers de son appel à projets pour mobiliser les maîtres d'ouvrages publics et privés à utiliser le BIM dans leurs réalisations, le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB) dirigé par Bertrand Delcambre souhaitait que soit expérimenté l'usage du BIM à tous les stades de développement des chantiers.

Le constructeur Geoxia, et sa marque Maisons Phenix, a été désigné lauréat dans la catégorie « maison individuelle ». Cette maison de plain-pied, d'à peu près 90 m2 sera édifiée dans la région Grand Ouest. La maquette numérique sera donc expérimentée à tous les stades d'avancement du projet : de sa conception (commercialisation et personnalisation) en passant par son développement, jusqu'à sa réalisation.

Louis Grivot-Brunhes, directeur technique national chez Geoxia explique « La particularité de notre projet, c'est la spécificité de la marque de pouvoir s'appuyer sur un catalogue de modèles qui peuvent être paramétrables et configurables à souhait. On peut ainsi personnaliser numériquement le projet dès la phase de commercialisation ».

Le PTNB, a également été séduit par la capacité de Geoxia à maîtriser la fabrication et l'industrialisation de sa production. En effet, les maisons Phenix ont un système constructif qui repose sur une charpente métallique préfabriquée en atelier.

Nous sommes très heureux de voir les progrès de Geoxia sur le BIM car nous les avions rencontrés il y a plus de 4 ans, et ils avaient à l’époque basculé et choisi Autodesk Revit comme outil central de production BIM.

Découvrez l’article complet sur Batiactu en cliquant ici.

BIM&CO – Une plateforme participative dédiée au contenu BIM

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Bonjour Charlotte,

Merci d’accepter cette petite interview qui nous permettra de vous connaître un peu mieux sur ce marché où vous arrivez nouvellement.

Quelle est votre formation d’origine Charlotte et comment êtes-vous arrivée dans l’univers du BIM ?

Bonjour Emmanuel, et merci de m’accorder cette interview pour parler de BIM&CO.

A l'origine j'ai une formation d'architecte. J'ai suivi mes études à l'école d’architecture de Rouen, où j’ai appris à modéliser sur Revit. On ne parlait pas encore de BIM à ce moment-là, mais depuis, l’école a mis en place une « option BIM » en Master encadré par Pierre-Antoine Sahuc et Bertrand Camillerapp depuis 2 ans, et avec qui nous mettons en place un partenariat actuellement. J’ai été diplômée quelques mois avant que BIM&CO ne voit le jour. Le BIM était alors nouveau pour moi. Etienne Mullie, le créateur de BIM&CO m’a présenté le projet, j’ai tout de suite été passionnée par le coté innovant, et nous avons démarré.

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Charlotte Pellerin, architecte

Pouvez-vous nous dire comment est né BIM&CO et quels objectifs vous vous fixez, ainsi que votre mission pour vos futurs utilisateurs ?

BIM&CO est une filiale de TraceParts du groupe Trace. l’un des leaders mondiaux de la diffusion de contenu numérique 3D pour l’industrie. et qui compte près de 3 millions d’utilisateurs dans le monde. La demande des fabricants de nos clients, notamment en HVAC, était très forte. Et le groupe ne pouvait laisser passer cette « Next Big Thing » qu’est le BIM ! Aussi, TraceParts associée à la maison mère et à Trace Software International, engagée dans le BIM Elec avec son logiciel de calcul, ont investi considérablement dans cette aventure.  L’objectif est très clair, BIM&CO doit être là, parmi les 2 ou 3 plateformes dédiées au contenu BIM, et l’une des plus utilisées dans le monde.

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BIM&CO n’est pas un portail d’objets BIM de plus. Nous avons créé un véritable écosystème collaboratif tout à fait innovant. N’importe quel fabricant peut publier son catalogue BIM directement en ligne. C’est unique sur le marché. Nous souhaitons fédérer les « Content Partners » qui sont les sociétés spécialisées dans la réalisation de contenu, comme Polantis, BIMSTORE ou BIMETICA. BIM&CO n’a pas pour vocation de réaliser du contenu. Nous sommes une plateforme d’accueil, d’échange et de diffusion des meilleures pratiques pour la réalisation et l’exploitation du contenu. Il y a des milliards de produits à digitaliser ! Nous avons également mis en place un système de gestion des propriétés standards très évolué qui devrait permettre d’accélérer la standardisation des propriétés liées aux objets. Le groupe est un grand spécialiste du logiciels, aussi nous investissons beaucoup pour faciliter l’usage des données à travers des plugins  (actuellement pour Revit et d’autres logiciels CAO et BIM) et nous allons fournir les API et les WEB Services pour que tout éditeur de logiciel puisse récupérer les données des objets présents dans BIM&CO.

Etes-vous dans un système participatif où les participants créent eux-mêmes et partagent le contenu avec la communauté ?

La plateforme intègre des fonctions collaboratives très pointues. Plusieurs personnes peuvent travailler sur le même objet. Les utilisateurs peuvent travailler seuls, en groupe défini, ou à l’échelle de la communauté BIM&CO. Chaque membre du groupe de travail se voit attribuer des droits spécifiques par l’administrateur du groupe. Le BIM est collaboratif, nous proposons qu’il le soit aussi pour les objets. En effet pour numériser un objet, il y a bien sûr la partie géométrie, qui demande déjà plusieurs compétences, mais aussi les différentes disciplines techniques pour la définition et la saisie des propriétés. BIM&CO permet l’échange des compétences de chaque utilisateur sur un même objet.

Vous semblez dire que des objets du monde entier sont partagés. Avez-vous des accords particuliers à l’étranger ?

Bien sûr, nous avons des relations privilégiées avec les différentes filiales de TraceParts, spécialistes des objets MEP.

Nous avons un accord avec BIMSTORE au Royaume Uni, avec plusieurs partenaires italiens et nous sommes en discussion avec plusieurs partenaires.

Produisez-vous aussi des objets au standard IFC ?

Oui, c’est important, et cela a constitué un gros défi. Un objet de la plateforme inséré dans un projet sera exporté correctement dans une maquette au format IFC. Bien sûr, il faut aussi que l’Auteur de l’objet donne les données. Ensuite, toutes les propriétés IFC sont gérées par la plateforme. Pour cela, nous avons défini un système de classification BIM&CO. Si l’objet est mis dans la « bonne » classe, il acquiert automatiquement les propriétés IFC adéquates.

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Revit, en tant que solution BIM semble bien représenté parmi les objets à disposition. Cela correspond-il selon vous à la réalité du marché ?

En effet, il y a les statistiques issues d’organisations du BIM, ou des éditeurs de logiciels, mais de notre côté, nous demandons à nos utilisateurs afin de savoir quel types de formats ont-ils le plus besoin, et dans les deux cas, l’utilisation de Revit arrive en tête devant les autres logiciels.

 

Allez-vous réaliser des plug-ins spécifiques pour les logiciels qui faciliteraient l’accès à votre communauté ?

C’est un élément essentiel sur lequel nous travaillons depuis le départ. Nous avons donc aujourd’hui un plugin pour Revit, et d’autres applications CAO phares du marché.

Cette application nous permet de proposer le « smart download ». Cela offre à l’utilisateur la possibilité de choisir parmi les propriétés qui ont été mises dans la base de données, les propriétés qu’il souhaite insérer dans l’objet. Le plugin permet alors de choisir les données et les types de l’objet, ainsi que la langue des données. Ensuite avant d’insérer l’objet, celui-ci va être modifié par incorporation des paramètres sélectionnés.

Les données sont insérées dans les paramètres de l’objet en respectant les différentes règles de classifications des logiciels BIM et les IFC en particulier.

Le Smart Download permet également d’enrichir un objet déjà inséré avec de nouvelles données présentes dans la base BIM&CO.

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Dernière question plus personnelle. Vous êtes élève au Mastère BIM de l’ENPC. Quel est votre retour après plus de 6 mois ?

Cette formation a été une des premières à se mettre en place en France et à pousser d’autres écoles à proposer des formations au BIM, c’est une très bonne chose. Au cours de ce mastère, il y a des interventions de personnalités phares du BIM, mais aussi des cours théoriques. Cela apporte une réflexion sur le BIM et le travail collaboratif sous différents angles.

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Il y a aussi des ateliers en groupes. Cela nous met en situation : travail en équipe, en lien avec plusieurs autres équipes qui représentent les différents acteurs que l’on rencontre au cours d’un projet. C’est très formateur et permet de mieux comprendre les attentes de chacun dans le BIM et de les appliquer chez BIM&CO. De plus, cela permet de créer une communauté de BIMer issus d’univers différents, ce qui est très enrichissant.

Il est essentiel de se former au BIM aujourd’hui, il faut espérer que dans les années à venir le BIM fera partie des formations initiales.

Merci à vous Charlotte. Nous vous souhaitons un franc succès avec votre plateforme d’objets (www.bimandco.com).

Contacter Charlotte Pellerin :

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L’UNSFA démocratise la technologie avec le Kit BIM et Autodesk

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L’accès à la technologie et au BIM IFC de buildingSMART est un problème de taille pour les architectes puisque l’on sait que la fourchette d’investissement se situe aux alentours des 15000€ par poste selon des études.

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L’UNSFA, l’Union Nationale des Syndicats français d’Architectes a donc voulu travailler sur le sujet et proposer des offres d’accès démocratiques.

Autodesk, partenaire historique de l’UNSFA depuis plus de 14 ans a aussi souhaité s’impliquer très fortement pour que les Architectes puissent eux-aussi bénéficier du BIM, et propose donc des offres intégrant logiciel BIM certifié IFC comme Revit et formation représentant à titre d’exemple :

  • 1200€ (Revit LT Suite) + 1500€ de formation, soit 2700€ pour le logiciel et la formation selon conditions.

Ou

  • 5950€ (Building Design Suite) + 1500€ de formation, soit 7450€ pour le logiciel et la formation selon conditions.

Le concept est simple : Payez 2 ans et bénéficiez de 3 ans d’abonnement !

Vous êtes architecte, vous voulez en savoir plus et passer au BIM IFC et bénéficier du Kit BIM ?

Cliquez ici afin de découvrir les détails de ces offres limitées dans le temps.

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La collaboration ouverte ou open c’est l’IFC de buildingSMART

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L’ère de la connexion transforme radicalement la manière dont nous concevons, construisons, gérons et entretenons notre patrimoine urbain et bâti.

Autodesk est un acteur majeur avec une démarche définitivement “open” pour aider les professionnels de l’architecture et du BTP à maximiser cette transformation grâce à un soutien indéfectible à l’interopérabilité, l’openBIM®, les processus collaboratifs BIM, et les standards comme l’IFC, le COBie, ou le BCF de buildingSMART International l’organisation internationale auprès de laquelle nous faisons certifier nos applications en import, export et Définition de Vue de Modèle (MVD), Architecture, Structure et MEP.

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En tant que Membre fondateur et depuis plus de 20 ans maintenant, Autodesk supporte buildingSMART International, la seule et unique organisation qui développe et maintient le standard IFC, le standard d’interopérabilité leader pour le partage et l’échange de données BIM entre différentes solutions logicielles. Attention donc aux mauvais usages de la marque openBIM par certains dont voici le seul et vrai logo d’AOC

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La collaboration ouverte ou open c’est l’IFC !

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Chez Autodesk, nous sommes “open” car par ailleurs nous donnons un accès à plus de 4000 développeurs dans l’Autodesk Developer Network (AND), travaillant à créer des logiciels et des plug-ins qui supportent l’openBIM. Et les partenaires Autodesk AEC offrent une expertise technique de haut niveau sur le support et la formation à nos logiciels pour vous aider à travailler plus efficacement et acquérir un avantage concurrentiel.

Découvrez notre site et ses ressources (en bas) en cliquant ici.

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Debout les Architectes avec Olivier Leclercq !

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Ils défendent le rôle social que doivent jouer les architectes dans notre Société et sont aussi pour une certaine idée de la modernité (cf. en gras ci-dessous). On pressent l’allusion au BIM… Olivier Leclercq est architecte et ardent animateur de ce mouvement et il dit en substance :

« Rarement les architectes auront été autant à leur place que ce soir-là. Vers la fin de la nuit, beaucoup d’entre eux ont dit à quel point ils se sentaient utiles dans ce choix de société-là, explique encore Olivier Leclercq. Depuis trop longtemps les architectes sont isolés ou individualistes. Agir collectivement, utiliser les outils numériques de travail collaboratif, développer les creative commons d’architecture, rouvrir les écoles d’architecture aux débats citoyens, rédiger une charte de conception équitable du cadre de vie et continuer ArchiDebout à Paris et partout où c’est nécessaire! Ce mouvement ne fait que commencer. Il n’aboutira à quelque chose de concret que si les architectes s’en emparent », conclut Olivier Leclercq.

"Mouvement populaire des architectes au service des luttes sociales", ArchiDebout tenait sa première assemblée générale dimanche 24 avril 2016 sur la place de la République à Paris.

ArchiDebout est à retrouver sur Facebook et sur Twitter (hashtag #ArchiDebout).

Simon Moreau, BIM Manager d’élite chez Ingerop

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Son visage ne vous est certainement pas inconnu. Il gravite dans le monde du BIM depuis quelques années et suscite l’admiration de beaucoup de personnes. Ce jeune BIM Manager, c’est Simon Moreau, et il est à découvrir sur le site de Capital où un très bel article et une vidéo Jobteaser.com lui sont consacrés.

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Simon brillant Ingénieur ESTP, après un bref passage chez decodeBIM et Oger International, gère désormais une équipe de coordinateurs et Modeleurs BIM au sein de la grande Ingénierie française Ingerop qui s’est standardisée en BIM sur Revit et certaines solutions Autodesk telles qu’Autodesk Navisworks.

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Sur le site de Capital, il nous parle de son parcours, de ses défis et du quotidien de BIM Manager au sein d’une grande Ingénierie… Simon donne aussi des cours à l’ESTP pour former les futures générations d’ingénieurs.

C’est un témoignage intéressant que nous  vous conseillons de regarder en cliquant ici sur le site de Capital.

Suivez-le aussi sur Twitter @bim42

Bim42

Women in BIM – Mesdames, rejoignez la communauté

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Mesdames, vous qui êtes des Expertes et des Pros du BIM, ce groupe est pour vous !

WomeninBIM

Rejoignez la Task Force des Women in BIM sur Linkedin pour faire entendre la voix des Femmes, Expertes BIM, françaises et européennes.

Wib

Dirigé par Rebecca De Cicco, Directrice de Digital Node, l’objectif de ce groupe est de réunion toutes les Femmes du BIM et de leur permettre d’échanger sur les aspects techniques, de management et d’influence qu’elles ont au sein des Entreprises où elles gèrent les process BIM de la Construction.

Pour vous inscrire à Women in BIM, il vous suffit de cliquer sur ce lien.

DARK Arkitekter – Des Architectes BIM !

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Les Nordiques sont en avance et nous le prouvent à nouveau au travers de leurs règlementations BIM dans le cadre des marchés publics mais aussi de par l’avance technologique de leurs agences d’architecture et entreprise.

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DARK est une agence norvégienne BIM qui au-delà de concevoir de beaux projets et les construire, BIM avec Revit et rend ses projets au standard IFC comme l’oblige la règlementation locale.

DARK, c’est 50 Architectes mais c’est aussi un Groupe qui compte une agence d’architecture d’intérieur, ZINC Interior Architects, LARK landscape architects et Placebo visualizing agency. au total, le groupe DARK compte plus de 95 personnes. DARK, c’est une stratégie centrée autour de l’innovation, du développement durable et des process en accord avec leur temps…

Et DARK, ce sont de très beaux projets…

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Leur histoire du numérique et de Revit est racontée ici, sur le blog de l’histoire numérique d’un architecte “Digital story of an architect”

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Découvrir l’agence DARK Arkitekter en cliquant ici.

Enrichissez votre BIM – DRofus, les Nordiques partent à la conquête de la Gaulle

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Cette semaine, nous recevons une jeune Société très dynamique DRofus déjà très connue à l’international grâce à ses solutions de planification, gestion et maintenance de projets BIM et pièces les constituant. Elle vient d’ouvrir sa filiale française sous la Direction d’Emilie Hustaix qui n’est pas non plus une inconnue pour les férus du BIM.

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Emilie Hustaix

Directrice dRofus France

Web: http://www.drofus.com/

 

Bonjour Emilie,

Les lecteurs d’ABCD Blog seront heureux de faire ta connaissance car tu as un parcours très original et une expérience BIM encore plus intéressante que nous allons découvrir.

Nous t’avions connue et découverte lors d’une présentation BIM à Hopitech il y a plus de 5 ans je crois ? Tu expliquais que des études scientifiques avaient démontré le bien-fondé de l’utilisation du BIM pour résoudre les problèmes propres au milieu hospitalier ?
Oui effectivement, j'étais programmiste sur Paris dans le milieu hospitalier, j'auditais les organisations hospitalières pour tenter de les optimiser et j'étais en quête d'un outil dans lequel intégrer les données programmatiques de nos hôpitaux français en rénovation ou en construction. Le programme c'est en réalité là où le BIM commence sur chaque projet…Résultat, je n'avais trouvé aucun outil en France !

 

Quelle est ta formation et comment en es-tu arrivée au BIM ?
Je suis à la base diplômée Ingénieur biomédical mais j'ai toujours été très attirée par l'architecture. Dès la fin de mes études j'ai donc entrepris une réorientation à travers moultes formations continues, d'abord programmiste puis architecte d'intérieur puis maintenant architecte. Le BIM m'a naturellement suivi depuis le début, car c'est avant tout un moyen de collaborer et d'optimiser son temps, ce que nous cherchons tous à faire je pense… J'ai réalisé que nous passions beaucoup de temps à recopier des données : de l'utilisateur vers le programmiste, du programmiste vers l'architecte, de l'architecte vers le BET , puis les chefs de chanter puis retour au maître d'ouvrage pour l'exploitation, une sorte de boucle bourrée d’embûches.

 

Tu es partie vivre en Australie et tu sembles y avoir appris beaucoup de choses en termes de BIM ?
Sont-ils vraiment en avance par rapport à nous ? Effectivement … après quelques années en France, ne trouvant pas le 'Graal' qui permettrait justement d'optimiser cette boucle, j'ai cherché ailleurs (et tant qu'à faire au soleil). Travailler pour l'agence d'architecture HDRice Daubney m'a énormément apporté durant trois ans, les australiens sont en effet bien en avance. Jetez un oeil sur ce lien : https://healthfacilityguidelines.com.au/standard-components , 252 fiches local et plans mises à disposition par le gouvernement comme base nationale de conception hospitalière. Le BIM est pratiqué dans la même optique, de manière organisée et efficace. HDRice Daubney travaillent en maquette numérique depuis 2001, d'abord sur ArchiCAD, puis ils sont passés sur Revit. Les australiens sont considérés comme ayant une dizaine d'années d'avance sur nous.

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Parlons maintenant de ta rencontre avec dRofus. Comment et quand est-elle arrivée ? Qu’est-ce qui t’a séduit ?

Le fruit du hasard ! En 2012, HDRice Daubney remporte le concours du plus gros CHU jamais construit en Australie et réalisent qu'Excel risque d'être un peu limité pour gérer 170.000m2, 7000 pièces et 200 000 équipements. Ils décident alors de tester une gestion de données BIM un peu innovante avec dRofus et me voilà parachutée 'dRofus manager' pour cet énorme projet sur un outil qui semble être celui je cherchais depuis si longtemps ! Comme quoi 🙂

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Mais qu’est-ce donc que cette solution dRofus dont on entend tant parler ?

dRofus… c'est un nom rigolo qui vient à la base d'une combinaison de Directory, Room et Function – les norvégiens ont un sens de l'humour fort sympatique. dRofus est le leader mondial de la gestion de données BIM sur les projets de constructions mais non disponible en francais jusqu’à l'an dernier donc pas connu ici. Créé en 2001 à la demande des hôpitaux norvégiens qui voulaient un outil pour gérer leur phase de programmation/conception, dRofus est 15 ans plus tard utilisé dans beaucoup d'autres domaines pour la conception d'aéroports, immeubles de bureaux, laboratoires de recherches, tout bâtiment un peu grand et compliqué.

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Comment la solution dRofus peut-elle aider dans les phases de conception et de construction ? 

       Il faut imaginer une base de données géante que l'on commence à nourrir dès l'écriture du programme par le maître d'ouvrage et que l'on continue à nourrir à travers toutes les phases du projet jusqu'à l'exploitation du bâtiment. Sur un projet hospitalier, nous avions calculé qu'on gère environ 9 millions de données individuelles, j'adore Excel mais là on passe dans la cour des grands 🙂

        Si je devais lister les fonctions majeures de dRofus, je dirais : programme fonctionnel et technique, tableaux de surfaces, contrôle qualité d’adéquation programme-projet, spécifications techniques MEP de chaque pièce (le tout en lien avec les maquettes BIM architecturales et MEP évidemment, notre objectif étant la suppression de toute tâche de recopiage) mais aussi fiches par local formatées et exportables instantanément, listes d'équipements et de systèmes par pièce (de la chaise basique à la prise oxygène,  gaine technique, conduits, etc), gestion des budgets, achats, appels d'offre et livraisons sur site, levées de réserves sur chantier . Nous souhaitons couvrir tout  le cycle de vie du projet.

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En quelques mots, quels sont les avantages à utiliser DRofus et est-ce incontournable ?

Je pense que la puissance de dRofus est d'abord son aspect collaboratif. Là où, avant, on s'envoyait des emails, on partage maintenant nos vies sur Facebook ou Linkedin. C'est un peu la même chose : toute l'information BIM est dorénavant centralisée sur une même plateforme qui est toujours “temps réel", ne contient rien d'obsolète, n'a pas de 'version' A B ou C.. En Australie nous étions 212 à entrer des données BIM sur le projet en même temps, chacun dans nos domaines, un tel outil soude énormément les équipes, évite les guéguerres archi/ingé et de évite de "perdre son temps à chercher quelle est la dernière version des documents, puisqu'il n'y en a qu'un.

Le deuxième aspect est la transparence de l'information : tout est visible par tout le monde. Pour moi, c'est le gage numéro un de réussite sur de grands projets. La transparence permet de relever pleins d’erreurs qui passeraient sinon inaperçues. Bien que je ne puisse pas modifier les données de mon collègue Ingénieur Structure, je peux voir, en temps réel, où il en est et pourquoi il a modifié tel paramètre hier après-midi, toute modification est justifiée dans dRofus. Cela demande une certaine ouverture d'esprit et un changement des pratiques important…

Enfin, point clé je pense : l'évolutivité de la solution. L'utilisateur est force de proposition pour suggérer des évolutions, des nouveaux modules, des améliorations et il est écouté. Les développeurs s'adaptent énormément.

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Pour répondre à ta question, oui pour moi dRofus a été incontournable pendant mes trois ans 'd'utilisatrice', je ne saurais plus faire sans. Pour ma génération, née dans la décennie du web, nous cherchons des outils adaptés. Quand j'entends qu'on peut concevoir un hôpital sous Excel en 2016, c'est un peu comme de me dire qu'on se lance dans le Paris-Dakar en vélo… je souhaite bon courage mais personnellement je préfère le 4×4 🙂 !

Tu semblais dire aussi que dRofus pouvait aussi aider dans des domaines inattendus tels que les déménagements d’entreprises. Peux-tu nous en dire un peu plus et nous dire s’il existe d’autres champs méconnus d’application ?

En effet, un déménagement n'est ni plus ni moins que le déplacement d'objets et de personnes d'une pièce à une autre, donc effectivement pour dRofus c'est très simple à gérer. dRofus est très versatile et facilement malléable car très facilement paramétrable par l'utilisateur. A Sydney, nous l'avions même utilisé pour gérer notre bibliothèque d'objets et commander de nouveaux objets spécifiques au projet, ce CHU a nécessité la modélisation de plus de 2000 familles (objets de bibliothèques Revit ndlr), il fallait qu'on s'organise et on a utilisé dRofus pour cela aussi…

Technologiquement parlant, dRofus est connecté via un plug-in à Revit, n’est-ce pas ? 

Oui, mais pas seulement. Une fois ouvert, la base de données dRofus est visualisable de quatre manières différentes selon le rôle que tu as sur le projet.

Si tu es un dessinateur par exemple, qui travaille au quotidien dans Revit ou un autre logiciel CAO, dRofus est présent comme un simple menu supplémentaire auquel tu te connectes. A partir de là , quand tu places une nouvelle pièce, une liste s'ouvre t'invitant à sélectionner la pièce du programme que tu souhaites placer. De même pour les équipements, et depuis peu les composants MEP i.e. conduits, prises, gaines HVAC etc..

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Si tu es quelqu'un qui travaille beaucoup sur les fiches par local, les plans d'équipements, les portes, les finitions, tu préfèreras travailler dans la version Client-Serveur du logiciel et pousser tes données vers Revit automatiquement (par exemple, pousser un 'sol carrelage' dans tous les couloirs, une étiquette 'Stérile' dans tout les blocs opératoires, une 'couleur bleue' en plan sur tous les sanitaires…). Tu pourras aussi visualiser ici toutes tes gaines techniques ou tes circuits électriques d'un seul coup d'œil et savoir quels équipements  (placés par les architectes) sont connectés à chaque circuit.

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Si au contraire tu es un maître d'ouvrage ou un chef de projet, tu préfèreras te connecter rapidement en ligne sur dRofus Web et voir les indicateurs globaux de ton projet en temps réel.

Enfin si tu es sur le chantier, notre appli pour IPad te permet de faire du contrôle et de la levée de réserves.

Nous avons essayé de penser à tout le monde. dRofus est vraiment basé sur l'usage des données BIM, l'interface diffère selon la profession mais tout le monde regarde la même base, juste sous un angle différent.

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dRofus s’appuie aussi énormément sur le format IFC de buildingSMART. Est-ce important pour vous ?

dRofus et Revit sont entièrement liés, toutes les données peuvent voyager dans une direction ou dans l'autre, c'est vous qui choisissez la direction. La technologie derrière cela est effectivement le format IFC qui a l'avantage d'être fiable et utilisé partout dans le monde.

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Tu es la fondatrice de dRofus France. Peux-tu nous en dire un peu plus sur vos objectifs en France ?

    A mon retour d'Australie, j'ai trouvé dommage que la France n'ait pas accès à dRofus pour un simple problème de langage. Nous avons donc tout traduit l’interface l'an dernier, ce qui a déclenché un immense intérêt de la part des grands acteurs français de la construction . Je ne suis pas la seule à chercher le graal ! Notre objectif est simplement de pousser la France vers la situation que d'autres pays ont réussi à atteindre, donner des outils adaptés aux professionnels, comme je disais le 4×4 au lieu du vélo (même si je suis très écolo!).

 

Comment aidez-vous les entreprises à s’organiser autour de votre solution ?
dRofus est utilisé par plusieurs centaines de projets et gère des centaines de millions de mètres carrés sur les 5 continents. Pourtant dRofus compte uniquement 21 employés au total. Ceci est possible pour plusieurs raisons : le logiciel est très intuitif, entièrement paramétrable sans passer par nous, vous trouvez facilement les réponses dans nos guides utilisateurs  ou sur notre chaîne YouTube regorgeant de vidéos et tutoriaux. Le support technique est aussi très réactif, les développeurs sont les mêmes depuis 19 ans ! Et enfin nous sommes très connectés, si l’un de nos clients a un souci, nous parlons sur Skype, prenons le contrôle de son écran à distance et lui montrons comme faire.

 

Les pays nordiques sont très en avance sur la règlementation et les obligations BIM?
Oui c'est vrai. La Norvège s'est littéralement approprié dRofus au niveau gouvernemental. Ceci signifie que tous les projets publics sont conçus avec dRofus – l'Australie est d'ailleurs sur la même voie. Quant à l'Angleterre, leur règlementation BIM pour les marchés publics est intéressante et c'est la seule qui distingue deux maquettes BIM : la maquette 'graphique' et la maquette 'non-graphique' , c'est à dire exactement ce qu'est dRofus.

 

Toi qui a été longtemps absente en France, que penses-tu du niveau de maturité BIM ici ?
De ce que j'ai pu voir jusque là, c'est très hétérogène. Certains ont la volonté et l'intuition, mais sont freinés par les hiérarchies qui ne voient pas encore l’intérêt d'investir dans le BIM, d'autres hésitent sérieusement à s'y mettre (je crois qu'il faut vraiment arrêter d’hésiter !) et certains sont complètement à l'ouest 🙂

 

Et que penses-tu de l’action du gouvernement et du PTNB pour booster la numérisation du secteur ?
Malheureusement, en France nous avons tendance à attendre les lois pour bouger, je n'ai jamais trop compris pourquoi… Donc s'il faut en passer par là, allons-y tous ensemble non ?!

Nous te remercions beaucoup pour cet échange très enrichissant et te souhaitons un vif succès en France. Merci et à bientôt !

 

Contacter Emilie Hustaix :

Emilie Hustaix

Directrice dRofus France

E-mail: emilie@drofus.com

Web: http://www.drofus.com/