A l’heure où le process de certfication IFC 4 vient d’être offciellement lancé par buildingSMART, un petit retour sur l'histoire et les fondamentaux du standard IFC s’impose.
Autodesk à l’origine de la création de buildingSMART en 1994 avec 12 Sociétés Américaines, soutient et supporte ce standard interopérable primordial qu’elle intègre dans ses 14 applications pour l’AEC, ses plateformes collaboratives et ses logiciels pour le domaine de l’Industrie tels qu’Inventor, et a été le premier éditeur a intégrer le standard IFC 4 au sein de ses logiciels dont Revit en 2013.
Qu’est ce que le Standard IFC ?
Industry Foundation Classes ou l'acronyme IFC, permet de maintenir et d'échanger des données pertinentes entre différentes applications logicielles et ce principe est au cœur même de l’openBIM et de l'interopérabilité pour la construction numérique.
Qu'est-ce que l'IFC ?
L’IFC est une norme mondiale utilisée pour décrire, partager et échanger des informations sur la construction et la gestion de patrimoine.
En tant que format de données, l’IFC est neutre (ne favorisant pas un éditeur particulier) et non-propriétaire.
L’IFC est l'un des cinq types de standards ouverts dans le portfolio de buildingSMART qui remplissent chacun des fonctions différentes concernant la livraison et la gestion et maintenance des projets construits dans l'environnement bâti.
L'utilisation de l’IFC signifie que les professionnels de la construction peuvent utiliser les applications logicielles de leur choix pour travailler avec ces données. L’IFC est supporté par environ 150 applications logicielles dans le monde entier et ce type d'interopérabilité est crucial car la construction devient de plus en plus collaborative.
Pourquoi l'interopérabilité est-elle importante ?
Le BIM est plus qu’une simple «technologie» et il est avant tout un processus, mais peut-être est-ce le développement du transfert d'informations numériques qui fournit l'impulsion qui était manquante dans les initiatives antérieures de le secteur du BTP, telles que les réponses aux rapports Latham et Egan dans le secteur de la construction. Pour atteindre le plein potentiel du BIM, l'industrie a besoin d’un mécanisme robuste pour échanger les niveaux de données numériques de plus en plus importants, quel que soit le logiciel ou la plate-forme BIM.
Il existe trois façons d'aborder la problématique. Vous pouvez opter pour livrer ce que vous créez en utilisant des produits exclusifs d'un éditeur en particulier ou, en option, fournir des ressources alternatives en utilisant des formats de fichiers ouverts. Ou alors comme la majeure partie des cas dans tous les pays où il existe une obligation BIM : fournir le fichier natif du logiciel l'ayant créer, fournir un fichier openBIM neutre (IFC ou COBie) et fournir un ensemble de fichiers PDF pour toute la documentation du projet.
Opter pour un éditeur avec un certain degré de présence sur le marché vous procurera probablement une suite de produits interconnectés de ùanière optimale qui, avec quelques paramétrages, fourniront les livrables dont vous avez besoin. D'autres personnes de l'équipe projet peuvent utiliser les mêmes technologies et accéder à vos fichiers avec une relative facilité. Ceux qui ne le seront pas seront cependant probablement en mesure de convertir des fichiers conservant tout (ou la plupart) des informations contenues à l’intérieur et pourront alors utiliser ces fichiers dans le(s) système(s) qui constituent leur propre flux de travail.
Opter pour l’openBIM, un format de données ouvert et documenté permettra un échange de données facile et la possibilité d'importer des données dans les outils de votre choix, en plus du format natif qui restera cependant important pour “travailler” car ne l’oublions pas, l’IFC est un format d’échange et pas de travail. L'utilisation d'un format standard devrait également vous offrir un degré de sécurité et de pérennité lorsqu'il s'agira d'accéder à vos données dans les années à venir.
Quel genre de données échanger ?
Concrètement parlant, l’IFC fournit les «lignes directrices» ou «règles» pour déterminer les informations échangées entre les applications tout en conservant leur intégrité. Bien qu'il puisse inclure une géométrie, il ne se limite pas à cela car il présente des composants de construction tangibles tels que des murs et des portes et permet également de relier les informations alphanumériques (propriétés, quantités, classification, etc.) aux objets de construction et au maintien de ces relations.
L’IFC fournit un ensemble de définitions pour tous les types d'éléments d'objet rencontrés dans l'industrie du bâtiment et une structure textuelle pour stocker ces définitions dans un fichier de données. Les logiciels de conception stockeront généralement des données dans leur propre format de fichier spécifique et offriront une option «Enregistrer sous IFC». La possibilité d'importer ou de lier des fichiers IFC et des données SIG convertis dans le langage propre au logiciel est également fournie.
Les fichiers IFC peuvent être diffusés et échangés entre les logiciels à l'aide des formats de fichiers .ifc, .ifcXML et .ifcZIP.
Quelle est l'histoire du standard IFC ?
L'histoire de l'IFC remonte à 1994. L’IFC a été inventé par l’IAI, International Alliance for Interoperability, un consortium fondé par la Société Autodesk. Le consortium est devenu buildingSMART en 1997 et est maintenant connu sous le nom de buildingSMART International, une organisation à but non lucratif qui se décrit comme la maison internationale de l'openBIM. Il favorise l'IFC en tant que modèle de données neutre soutenant le cycle de vie du bâtiment et donne la possibilité à toutes les sociétés intéressées d’y adhérer.
En 2013, le standard IFC a été enregistré auprès de l'Organisation Internationale de Normalisation en tant qu’Industry Foundation Classes ISO16739 (IFC) pour le partage de données dans les secteurs de la construction et de la gestion de patrimoine.
Le schéma IFC évolue régulièrement avec la version actuelle, publiée en 2013, connue sous le nom IFC 4. (Les versions antérieures ont été nommées 1.0, 1.5, 1.51 puis 2x, 2×2, 2×3, mais un changement de la convention de dénomination a modifié ce qui aurait logiquement été IFC 2×4, en IFC4.)
IFC4 étend le support au paramétrique et aux géométries, étend les services de construction et le domaine structurel et offre un format XML simple. IFC5 est en préparation avec des dispositions supplémentaires pour les capacités paramétriques et l'inclusion du domaine des infrastructures.
Découvrez le petit film de buildingSMART expliquant l’importance de l’IFC.
Site buildingSMART : www.buildingsmart.org