Selon le dernier rapport sur la construction numérique du NBS en association avec Glenigan, la signification du BIM n’est pas encore claire,
Découvrez le deuxième « Rapport sur la construction numérique », différent du précédent très connu « Rapport BIM/BIM Report ». Il existe une gamme de technologies et de processus numériques susceptibles de soutenir la création d’un environnement bâti meilleur. Ce rapport est aussi une plateforme de discussion sur le développement du BIM au Royaume-Uni et représente un instantané de l’adoption de ces technologies en 2023 mettant en évidence la façon dont les choses ont changé et ce qui pourrait arriver à l’avenir.
Le BIM reste un élément clé, comme vous le verrez dans les résultats. Ainsi, même si le débat autour du BIM a également évolué, toutes les tendances liées au BIM sont étudiées.
Difficile d’évoquer le numérique en 2023 sans évoquer l’intelligence artificielle (IA). Même si l’on a beaucoup parlé de l’IA et de l’apprentissage automatique au fil des ans, ces thèmes ont vraiment pris de l’ampleur au cours de la dernière année. L’IA ainsi que le cloud computing, la construction hors site, la réalité virtuelle et les jumeaux numériques ont donc aussi été abordés. La capacité de la technologie numérique à nous aider à mieux construire est aussi étudiée. Après tout, à quoi sert tout cela si cela ne nous aide pas à créer des bâtiments meilleurs, plus durables et plus sûrs ? Cela est d’autant plus pertinent aujourd’hui, suite à la récente publication au Royaume-Uni d’un texte de législation secondaire pour la loi sur la sécurité des bâtiments.
Le secteur de la construction a été accusé de tarder à innover et à adopter de nouvelles méthodes de travail. Cependant, ces dernières années, il semble y avoir eu une énorme quantité d’innovation, d’adoption de technologies et de nouveaux outils à l’usage des professionnels.
Enfin, suite à ces années de progression évidente, il a été demandé aux professionnels de l’environnement bâti s’ils pensaient que l’industrie avait rattrapé son retard – ou si la construction était toujours à la traîne par rapport aux autres secteurs.
Les plus de 700 professionnels (près des trois quarts du Royaume-Uni) interrogés restent divisés sur la signification du BIM. À la question « Comment décririez-vous le BIM en 2023 ? » près d’un tiers (31 %) ont déclaré qu’il s’agissait « simplement d’une meilleure gestion de l’information », tandis qu’un pourcentage similaire (29 %) considèrent qu’il s’agit du fondement de la transformation numérique. Plus d’un quart (27 %) considèrent le BIM comme un processus lié à la norme ISO 19650, tandis qu’un pourcentage similaire (26 %) le considère comme un modèle paramétrique 3D fonctionnel. Près d’un quart d’entre eux ont mentionné le BIM niveau 2 dorénavant obsolète du PAS 1192/BIM (les répondants pouvaient pourtant choisir plus d’une définition).
Une analyse plus approfondie révèle que les petites sociétés, comptant 25 employés ou moins (17 %), sont moins susceptibles de considérer le BIM comme étant un ensemble de normes. Et sans surprise, ce sont les spécialistes BIM qui sont les plus susceptibles de considérer le BIM en termes de norme ISO 19650 (55 %). Ils sont également les plus susceptibles de le considérer comme une meilleure gestion de l’information (38 %) et le fondement de la transformation numérique (41 %).
Comment décririez-vous le BIM en 2023 ?
Les niveaux d’adoption du BIM restent stables à 70 %. Depuis 2018, les résultats de l’enquête NBS montrent des niveaux d’adoption variant entre 69 % et 73 % à mettre en comparaison avec les 15 à 30% en fonction des études en France. Il existe quelques différences en fonction des rôles dans la dernière enquête, l’adoption atteignant 73 % parmi les consultants tandis que, sans surprise, elle est plus faible (53 %) chez les maîtres d’ouvrage.
De l’influence de la taille de société
Il existe de grandes différences en fonction de la taille des organisations : l’adoption du BIM tombe à 60 % parmi les organisations comptant 25 employés ou moins, et à 56 % pour celles comptant 15 employés ou moins. L’âge a également un impact, les plus de 55 ans étant moins susceptibles d’avoir adopté le BIM (59 %) et plus susceptibles de ne pas en avoir l’intention (22 %).
Un collaborateur d’architecte d’une agence d’architecture de taille moyenne a notamment déclaré à NBS : « Je pense qu’il existe généralement un écart de connaissances entre les professionnels de la construction expérimentés et le personnel junior utilisant un logiciel BIM à plein temps, ce qui rend plus difficile le calcul du niveau de ressources requis pour livrer un certain projet. Si le BIM en tant que processus impliquait davantage tous les membres de l’équipe, en particulier dans les petites et moyennes entreprises, chacun comprendrait peut-être mieux à quoi il souscrit lorsqu’il accepte un contrat avec le BIM comme livrable.
NBS déclare : « Certains pensent qu’une grande partie de l’industrie a désormais adopté le BIM, ce qui implique qu’il n’est pas utile de continuer à en discuter. Cependant, les nombreux commentaires de cette enquête débattant de son efficacité, et de celle des technologies numériques en général, suggèrent qu’il s’agit encore d’un questionnement très présent.
« Même si beaucoup de travail a été consacré à la définition d’un processus que beaucoup ont suivi, souvent sur de grands projets, le défi consiste désormais à en appliquer efficacement la bonne version sur des projets de tous types et de toutes tailles, et d’une manière qui profite à toutes les équipes projets et toute la gamme des projets de construction : grands et petits, neuf et rénovation, patrimoine historique, paysage, infrastructures et bâtiments.
Partage des informations
Plus des trois quarts des personnes interrogées (77 %, contre 73 % lors de la dernière enquête) ont déclaré que leur organisation suivait une convention de dénomination pour toutes les informations partagées. Plus de la moitié (56 % contre 50 %) échangent des informations au travers du standard IFC et 36 % (contre 31 %) au format COBie. Il y a eu une augmentation appréciable du nombre de personnes utilisant le système de classification Uniclass de NBS : de 39 % des répondants à 49 %.
NBS a également interrogé les répondants sur la manière dont la technologie numérique est utilisée pour calculer des mesures spécifiques liées à la durabilité environnementale. Plus des deux tiers (67 %) déclarent utiliser la technologie numérique pour calculer au moins une mesure : le plus souvent, il s’agit du carbone embarqué (40 %) et de la consommation énergétique (38 %). Près d’un tiers (32 %) l’utilisent pour générer une analyse du cycle de vie (ACV), et un peu moins d’un cinquième pour calculer la demande en eau (19 %) et les déchets (18 %).
Les technologies immersives étaient également scrutées à la loupe. Plus d’un tiers (36 %) ont déclaré utiliser déjà une forme de technologie immersive, tandis que 20 % prévoient de l’utiliser d’ici trois ans.
Parmi ceux qui utilisent déjà la technologie immersive, près des trois quarts (74 %) l’utilisent pour l’engagement des différentes parties prenantes, au travers de visites guidées. Près des deux tiers (62 %) l’utilisent pour visualiser la manière dont les projets s’intègrent dans leur environnement. Plus de la moitié utilisent une technologie immersive pour détecter les conflits pendant la conception et la construction.
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