J’aime l’idée de « l’architecte artisan » mélangeant les outils et utilisant le numérique, toujours plus performant – Daniel Romeo, Architecte
Dans la série de nos interviews de créateurs d’entreprises, nous partons cette semaine à la rencontre d’une agence étonnante et de son fondateur au parcours exceptionnel, Daniel Romeo, un architecte qui se revendique profondément constructeur et qui n’hésite pas, malgré la sensibilité et le travail en détails sur ses projets, à parfois jouer la disruption. Un parcours nous le disions, extraordinaire et une agence à la production raffinée, respectueuse de l’environnement pour les enjeux de notre société, le tout autour d’une pratique très innovante et numérique.
Bonjour Daniel et ravi de pouvoir échanger avec vous sur ABCD Blog. Pourriez-vous svp vous présenter en quelques mots à nos lectrices et lecteurs ?
Bonjour Emmanuel, je me présente : Daniel Romeo, architecte D.P.L.G. (diplômé en 2000). J’ai installé mon agence à Paris 11ème arrondissement en 2016 puis ouvert une seconde agence à Bordeaux en 2023. Passionné d’architecture, sensibilisé très tôt à l’entrepreunariat grâce à mon entourage personnel qui exerce dans le monde de la construction en France et en Italie, j’ai tout d’abord construit mon expérience en agence pendant plus de quinze ans… et oui le temps passe vite ! J’ai senti que le temps était venu d’évoluer. J’ai ainsi commencé à exercer en libéral en 2011 avant de constituer ARA (Agence Romeo Architecture) à partir de 2016.
Daniel, d’où vous est venue cette passion pour l’architecture avant de commencer votre parcours ? L’Italie de vos origines a-t-elle été décisive dans ce choix ? Ou est-ce autre chose ?
On ne sait jamais vraiment, puis on le découvre avec la maturité. Je me souviens des voyages en train, entre la France et l’Italie. Les premiers contacts en arrivant étaient les couleurs ocres des villes, une luminosité intense, puis l’architecture des gares. Notamment celle de Rome qui côtoie l’architecture classique et les vestiges archéologiques visibles dans la ville. Pour moi c’était une vision édulcorée de la construction avant de comprendre assez tardivement qu’il s’agissait d’architecture et d’histoire de l’architecture.
Puis le contact décisif et itératif, je pense, est d’avoir grandi à proximité du centre d’affaires de La Défense que j’ai vu évoluer et se transformer au fil du temps. J’ai été confronté à un changement d’échelle radical en passant de la dimension « domestique » à la dimension « tertiaire » avec des tours qui n’ont cessé d’évoluer et le CNIT des années 80 quasiment vide, un espace immense, impressionnant et marquant pour l’enfant que j’étais.
Où et quand avez-vous fait vos études ?
J’ai fait mes études en école d’architecture, à Paris-La-Défense, formé par des architectes-ingénieurs ayant de grandes qualités. Puis j’ai fait ma dernière année à Paris-La-Villette pour une ouverture sur les choix proposés dont l’architecture navale que j’ai pu tester pendant un an. Un rythme intensif et un diplôme obtenu en 2000.
Un stage pendant vos études allait changer votre vie. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
Plusieurs expériences professionnelles pendant mes études dont une qui me projette sur un chantier en cours de 40 000 m² : Le Palais des Congrès de Paris de Christian de Portzamparc, une expérience enrichissante et constructive sur le plan personnel. D’une certaine manière, « la boucle était bouclée » je me retrouve sur un chantier non plus dans l’entourage familial mais professionnel cette fois-ci… Je ne l’avais ni imaginé, ni envisagé et cette expérience s’est présentée à moi.
Image © Nicolas Borel – Architecte : © Christian de Portzamparc
Vous avez aussi du fait de vos origines italiennes, souhaité faire un parcours professionnel en Italie. Comment cela s’est-il passé et où ? Qu’y avait-il de si différent par rapport à la France et quels enseignements en avez-vous tiré ?
En Italie, j’ai choisi la ville de Florence pour me confronter à une expérience professionnelle. Une ville incroyable avec des attaches familiales, un patrimoine exceptionnel et surtout la « dolce vita ». Une période enthousiasmante dans un monde professionnel où je découvre une approche contextuelle, sensible et rendue complexe par l’architecture patrimoniale omniprésente. L’analyse des existants, le contexte, le système constructif, les recherches sur les matériaux… n’empêchent pas une approche contemporaine de l’architecture ; et toujours la volonté que le projet architectural cohabite harmonieusement avec son environnement immédiat.
De retour en France, quelles agences avez-vous intégré avant le grand saut dont nous parlerons juste après ?
Jeune diplômé et pendant ma période en Italie, j’accepte une proposition et organise mon retour en France. J’intègre l’agence de Christian de Portzamparc dans laquelle j’avais effectué un stage sur le chantier du Palais des Congrès de Paris…
Christian de Portzamparc vous a donc accueilli à nouveau. A partir de cet instant, quel a été votre parcours et progression au sein de l’agence ?
Il faut reconnaitre que l’architecture est un processus lent. Mon parcours au sein de l’agence a duré environ 15 ans, période pendant laquelle j’ai traversé toutes les étapes hiérarchiques, toutes les phases de projets pour atteindre un poste de direction. La compétence chantier a été un facteur important de cette évolution. Savoir construire c’est mieux dessiner, mieux organiser les phases du projet et mieux organiser les équipes.
Vous avez assumé de grandes responsabilités. Cela devait être incroyablement grisant de participer à l’essor d’une agence avec un tel nom ?
En effet ! On construit les projets en même temps que ces derniers construisent une personnalité, une expérience… nationale et internationale.
Quels souvenirs gardez-vous de la collaboration avec Christian de Portzamparc et Elisabeth de Portzamparc ?
Ce fut une aventure humaine exaltante avant d’être une aventure professionnelle passionnante…
Pourriez-vous nous citer les projets les plus marquants de votre carrière à l’agence ? Et ceux qui vous tiennent le plus à cœur ?
Avant mon agence, à chaque fois c’était le suivant… et le dernier : le musée de la romanité à Nîmes. Avec la constitution de mon agence, mon état d’esprit est resté le même : le projet suivant est toujours celui qui est le plus marquant et celui qui me tient à cœur. Une fois engagé dans le processus du projet quel que soit l’échelle, je ne fais plus de différence, mon implication est extrèmement forte à chaque projet.
Vous nous avez notamment parlé d’un projet que vous aimez beaucoup, le chai du Cheval Blanc. Qu’avait-il de si particulier ?
L’histoire de la construction de ce projet est surtout une aventure humaine incroyable. La maîtrise d’ouvrage, les bureaux d’études, les entreprises étaient tous alignés dans un désir de partager une expérience plus qu’un projet. C’était l’une de mes plus belles aventures professionnelle et humaine.
Vous avez aussi travaillé sur la Tour LVMH et le Palais des Congrès. Qu’avaient-ils de si particulier ?
D’un côté la vision verticale et ses contraintes, de l’autre la vision horizontale et d’autres contraintes. C’était surtout la découverte d’un processus de développement de projet différent entre une production en France et une production à l’étranger… avec la première version d’AutoCAD sur Microsoft Windows !
D’où vous vient cette maîtrise et ce goût pour les nouvelles technologies dont vous aviez aussi la charge chez Christian de Portzamparc ?
Je suis curieux et intéressé par la technologie et ce qu’elle nous permet de réaliser. La transition du dessin réalisé à la main vers les outils informatiques est un moment particulier dans l’évolution du travail. J’ai commencé par tester plusieurs logiciels 2D et 3D, puis le BIM autrefois appelé maquette numérique. Le métier demande une capacité d’évolution dans l’utilisation des outils. Il en existe beaucoup, le choix se résume à l’usage pour les équipes, la performance dans l’évolution des outils, mais également sur la facilité des échanges avec nos partenaires. C’est toujours un travail d’équipe, les choix et les orientations font toujours l’objet d’un débat afin que la mise en place en agence soit pérenne.
Vous maniez aussi bien le crayon que la souris, quelle en est la raison ? Pensez-vous qu’il soit toujours important pour un architecte de savoir « dessiner » ?
Le dessin au crayon, c’est l’impulsion, la naissance d’une idée, d’un concept c’est indissociable de la vision que l’on teste encore et encore avec des croquis. Manipuler les outils, c’est comprendre le temps nécessaire à la production et c’est une vision organisationnelle et de management d’une agence d’architecture, pour atteindre les objectifs attendus. C’est aussi comprendre le potentiel et l’ouverture des possibilités destinés au perfectionnement du projet. C’est un moment émouvant car on transforme le(s) croquis, on travaille les proportions grâce aux outils, c’est à ce moment-là que la transformation s’opère et que l’idée se concrétise : le doute disparait.
Qu’est-ce qui a été l’élément moteur qui a poussé votre départ afin de créer votre propre agence ?
Un environnement personnel entrepreneurial… Baigné dans le monde de la construction, j’étais souvent sollicité et cela avant même mes études d’architecture. Une période de transition du statut de libéral en 2011 qui s’est concrétisée par le passage en société à partir de 2016.
Comment se sont passés vos premiers pars en tant que chef d’entreprise ? Votre réseau précédent a-t-il aidé ou fallait-il tout reconstruire ?
Je ne l’avais pas envisagé ainsi, mais il a fallu presque tout reconstruire. La confiance des constructeurs dans mon implication sur les projets m’a permis d’élargir mon réseau, d’intégrer des programmes qui m’ont permis d’obtenir des références. Je pense notamment aux concours lauréats en marchés publics avec les deux premiers collèges et le projet pour les JO 2024 : PRISME qui démontre la confiance des équipes et mon implication en retour.
Comment et pourquoi le choix de Revit lors de la naissance de votre agence ?
Cela représente un choix raisonné, car c’est avant tout la suite logique de l’utilisation des outils Autodesk et les échanges facilités avec nos partenaires en bureaux d’études. Il s’agit des outils utilisés pendant ma période « agence », pour lesquels l’offre proposée et le support ouvrent un large spectre dans les possibilités d’utilisation et les choix pour nous permettre de perfectionner nos projets.
Pourriez-vous nous parler de l’agence justement svp ? Combien êtes-vous ? Où êtes-vous basés ? Quel type de programmes et de projets faites-vous ?
Nous nous sommes installés à Paris dans le 11ème arrondissement au fond d’une cour pavée, un écrin de verdure calme et serein, propice au travail. A Bordeaux, nous nous sommes installés en centre-ville avec une vue sur le jardin public classé « Jardin Remarquable de France ».
L’Agence est constituée d’une quinzaine de collaborateurs environ. Trois thématiques nous animent : logements / équipements / tertiaire… Chaque thématique a sa spécificité, le logement avec des sujets haut de gamme (rooftops, domaines, Châteaux…). Puis le tertiaire avec les hôtels 5 étoiles, les chais, bureaux, en France et à l’étranger…
Quel est selon vous votre élément différentiateur ?
C’est difficile à dire, mais certainement le plaisir que j’ai à retrouver mon équipe tous les matins pour échanger sur les projets et sur la vie ! Pour nos clients, j’incarne les projets et défends leur intérêts et les intérêts du projet avant les miens et ceux des autres.
Le développement durable fait-il partie intégrante de votre approche de conception ?
Indissociable. Nos projets intègrent une part de nos recherches et développements sur les aspects environnementaux en adéquation avec le programme développé.
Nous investissons une part de nos études sur les notions de développement durable. Nous avons pu tester cette démarche sur plusieurs de nos projets construits et en cours de livraison. C’est exaltant de partager une vision commune sur les concepts de développement durable.
La lumière semble aussi très importante dans vos projets ?
C’est un jeu sensible et poétique, « on cherche toujours à se perfectionner », un jeu sur la profondeur et sur la perspective. Cela vient de la dimension picturale que j’affectionne tant et le jeu sur la perspective des tableaux de la Renaissance. Une composition d’ensemble qui lie séquences et lumières qui rend l’espace intelligible.
Le numérique, le BIM et Revit sont-ils primordiaux pour vous ?
Ils le sont… L’outil est toujours plus performant et étend la notion de collaboration, le projet est mieux interprété, partagé et mieux conçu… On est loin de l’époque de la table à dessin… (celle de mes débuts est toujours présente à l’agence ! ) et des Rotrings.
Mais, c’est avant tout l’architecte qui reste au commande et ne doit pas basculer dans la dématérialisation et la programmation permanente de l’outil et oublier l’objectif principal : partager et construire. Ce que je veux dire est que l’aspect sensible de la relation des matériaux doit être maitrisé pour que l’on puisse l’interpréter correctement dans l’outil.
Qu’est-ce qui est le plus dur lorsque l’on crée son entreprise ?
Il faut avoir la chance d’être bien entouré, accompagné d’une équipe qui partage et challenge le quotidien…. et je n’aborde pas la partie administrative toujours plus complexe ! La liste est longue mais le plaisir de l’architecture estompe les écueils.
Vous faites beaucoup de chais et de distilleries mais pas uniquement. Pour quelles raisons ?
Il faut diversifier les programmes, il faut savoir s’exposer à des programmes différents pour rester créatif ! Nous sommes formés pour cela… Il faut éviter de se spécialiser, mais acquérir l’expertise. Un projet pour les JO 2024 ou le projet d’un chai sont clairement différents sur l’aspect programmatique, mais sur les flux, la composition, les réflexions spatiales, voire la technologie associés à ces programmes sont des démarches qui pour moi se complètent.
Un projet va marquer votre nouvelle agence, il s’agit de Prisme. Pourriez-vous nous en parler plus en détails svp ? On sent que la composante sociologique et inclusive est très importante pour vous ?
L’enjeu architectural a été de créer un bâtiment qui fluidifie pour chaque utilisateur l’accès et l’usage des différents programmes sportifs afin que le plaisir du sport ne se limite pas à la pratique. En tant qu’architectes, nous avons ressenti la nécessité de nous questionner sur la forme et la vivabilité des espaces pour les personnes en situation de handicap. Nous avons ainsi essayé d’imaginer au mieux la multitude des parcours produits par la singularité de chacun.
Sur ce site, les vestiges archéologiques nous ont permis de superposer à la dimension sportive, la dimension culturelle.
Une « architecture seuil » qui lie les espaces dans une continuité qui estompe les limites entre les diversités et les activités et qui rassemble autour du sport. Un projet passionnant avec une composante humaniste qui a poussé notre détermination à proposer des idées spatiales répondant à cette notion d’inclusivité.
Une conception contextuelle avec une graduation végétale s’ouvrant sur la plaine sportive et des façades urbaines coté ville. L’intégration de la voie romaine, vestige archéologique présent sur la parcelle est un élément fort du projet…. Un travail performant en coupe permettant de fluidifier les déplacements tout en proposant une compacité du projet.
Pourriez-vous svp nous parler de quelques projets dont vous êtes fier et satisfait à l’agence ?
Le projet pour le Chateau Haut-Bailly, précurseur dans nos recherches et développement à l’agence.
Le projet que nous construisons en Argentine car nous l’avions proposé sur un site différent par conviction et cela nous a permis de convaincre et le projet pour l’équipement sportif « PRISME » évidemment !
Pour ses réflexions humanistes et spatiales complexes et sur le plan culturel, les vestiges archéologiques : la voie romaine que l’on nomme le cardo – décumanus réutilisé pour le projet.
Vous avez notamment un projet magnifique en Argentine et d’autres superbes en Bourgogne et dans le Bordelais. Que pourriez-vous nous en dire ?
Sans vouloir être trop long car il y a beaucoup à dire… En Bourgogne, le projet que nous finalisons à Gevrey Chambertin, répond à un contexte patrimonial existant et intègre la part contemporaine dans ses façades subtiles et techniques : façades ventilées assistées par la technologie dissimulées derrière les façades en pierre non-jointées. La réflexion sur l’insertion d’un équipement au cœur d’un centre-ville historique a nécessité un travail sur la fragmentation des toitures afin de répondre au contexte environnant. Nous travaillons également sur d’autres projets dans la région.
En Argentine, le projet est situé au pied de la Cordillère des Andes. Il répond au site et au paysage. Un travail important sur la structure car nous sommes en zone sismique et l’utilisation des ressources locales pour répondre au contexte environnemental et économique. Le Bordelais ou les autres régions de France répondent toujours à une logique contextuelle et environnementale.
Deux autres projets incroyables ont attiré notre attention. Ils se trouvent dans la région de Pise. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
Le premier concerne une rénovation avec un programme tertiaire sur une colline dont la topographie est impressionnante et oblige un travail complexe sur le terrain pour améliorer l’accessibilité.
Le second se situe sur un site inondable. Nous l’avons conçu pour que les plus hautes eaux inondent la parcelle et pas le bâtiment qui devient une presqu’île. Présentés et validés par la Région de Pise, en complément des communes où ils se trouvent pour des raisons d’insertion dans le paysage. Evidemment, ma double nationalité et le contexte local familier me permettent de perfectionner le passage du projet au chantier.
Vous travaillez aussi beaucoup en R&D et vous avez développé des structures de type exosquelette responsable et modulable. Pourriez-vous svp nous expliquer le concept ? Cela a-t-il été mis en œuvre ?
En effet, ces recherches servent à nos projets et nous permettent de montrer que nous pouvons introduire une démarche vertueuse et environnementale, sans qu’elle soit réservée aux projets exceptionnels. Plusieurs notions sont abordées et nous choisissons celles qui peuvent s’intégrer aux programmes. Trois de nos projets en cours de livraison intègrent une part de ces réflexions qui ne se limitent pas à la structure mais aux réseaux et à la ventilation nécessaire au bon fonctionnement des bâtiments.
Comment voyez-vous l’agence d’ici quelques années ?
J’espère de la même taille ou presque, afin de conserver les échanges avec les équipes et le temps nécessaire à la conception, l’impulsion du dessin… et j’aime l’idée de « l’architecte artisan » mélangeant les outils et utilisant le numérique toujours plus performants.
Avez-vous testé l’IA dans l’agence ou est-ce un objectif ?
Oui, par curiosité. Pour le moment, ce n’est pas un objectif que nous nous fixons car nous préférons l’aspect « artisanal » adapté au processus de conception. Nous le regardons évoluer en attendant le moment propice à son utilisation.
Quel est le plus grand défi lorsqu’on est créateur d’entreprise comme vous ?
Rester « agile » et « multitâches » il faut une grande faculté à s’adapter rapidement en suivant en permanence l’évolution des contextes, dans les projets ou dans la structuration de l’entreprise, les deux sont liés…
Souhaiteriez-vous dire quelque chose de particulier à nos lectrices et lecteurs ?
Voyagez, il faut être curieux car nos différences nous rendent créatifs…
Daniel, nous vous remercions énormément pour votre temps, nous vous félicitons et vous souhaitons de poursuivre sur la voie du succès.