La France remet son plan national intégré énergie-climat à l’UE, table sur les ENR d’ici 2030 et met numérique, BIM et hors site au service de la rénovation en avant

Malgré un contexte politique difficile, le gouvernement a envoyé la version finale de son plan national intégré énergie-climat à la Commission Européenne

Par rapport à la précédente version de novembre dernier, le document met en évidence les difficultés restantes à respecter l’objectif de baisse des émissions et de puits de carbone.

La France représente le sixième État membre à s’acquitter de cette obligation, fixée au 30 juin 2024, juste dans les délais impartis, après le Danemark, la Finlande, l’Italie, les Pays-Bas et la Suède.

Ce document de 305 pages, décrit comment le pays envisage de respecter ses objectifs pour 2030 fixés par le paquet « Fit for 55 ». Avec quelques évolutions par rapport à la version provisoire transmise fin novembre et qui avait reçu un avis très critique de la part de la Commission, l’exécutif européen estimant en effet en début d’année que les États membres n’étaient pas en mesure de tenir collectivement les objectifs européens (réduction des émissions nettes de 51% uniquement par rapport à 1990, au lieu des 55%), la France ratait son objectif climat d’un point et sa cible d’énergies renouvelables de 11 points.

Pour établir ce plan, la France se fonde sur trois documents en cours de révision : la programmation pluriannuelle de l’énergie pour 2024-2033, la stratégie nationale bas carbone qui doit fixer des budgets carbone pour la période 2024-2028 ainsi que des projections pour les périodes 2029-2033 et 2034-2038 et le plan national d’adaptation au changement climatique.

BIM et hors site au service de la rénovation énergétique

Dans ce rapport, il est intéressant de constater la présence du numérique, du BIM et du hors site comme leviers incontournables de la rénovation vertueuse du patrimoine bâti :

 » Développement de la filière de rénovation

La filière économique de la rénovation énergétique devra évoluer rapidement et se renforcer fortement pour répondre aux besoins croissants, estimés à environ 210 000 emplois d’ici 2030 par le SGPE81. La filière de rénovations performantes devra en particulier accélérer sa structuration. L’Etat accompagnera la filière dans son développement et sa structuration, en lien avec les collectivités locales en charge de la formation et du développement économique.
Plusieurs leviers pour structurer la filière pourraient être mis en oeuvre tels que la promotion des dispositifs permettant aux entreprises de se regrouper ; le déploiement de la numérisation du secteur et de manière plus poussée du Building Information Modeling (BIM) et de la rénovation hors-site ; une simplification du label Reconnu Garant de l’Environnement pour attirer les entreprises vers ce label nécessaire pour bénéficier de MaPrimeRénov’ ; une anticipation des besoins en emplois et compétences en renforçant notamment les efforts sur la formation initiale et continue.
Des réflexions sur les passerelles entre construction/gros oeuvre et rénovation pourraient également être étudiées.
En parallèle, la lutte contre la fraude à la rénovation énergétique devra également être renforcée afin de veiller à l’émergence d’une filière de qualité de la rénovation. »

Découvrez ce rapport intéressant ici.

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