Un article intéressant sur l’excellent site BIM Plus du CIOB (Chartered Institute of Building). Les architectes sont à l’honneur au Royaume-Uni…
Selon une nouvelle étude du professeur associé Mohammad Kassem de l'Université de Northumbria et Ahmed Louay, doctorant à la Sheffield School of Architecture, pprès de quatre architectes sur cinq (79%) au Royaume-Uni aurait adopté le BIM entre 2011, année de l'annonce de l’obligation du gouvernement Britannique, et 2016, année de son entrée en vigueur .
Les grandes agences ont compris de manière plus large l’importance de se préparer, mais les petites structures ont adopté le BIM de manière plus complète et rapide plus rapidement.
Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 500 sociétés répertoriées comme compétentes en BIM auprès de l'Institut Royal des Architectes Britanniques (RIBA) et 178 répondants ont participé à l'étude.
Les auteurs du rapport notent que des facteurs autres que l’obligation Britannique auraient joué un rôle moteur dans l’adoption du BIM.
D'autres facteurs influant sur la diffusion du BIM [vitesse d'adoption] sont associés à l'environnement de marché (environnement externe), aux caractéristiques de l'organisation (environnement interne) et aux caractéristiques innovation / BIM.
Les 10 facteurs les plus importants identifiés sont la culture de communication de ces sociétés, l’appui des dirigeants, la taille des agences, la culture organisationnelle, la préparation organisationnelle, l’analyse des bénéfices apportés par l’innovation et sa compatibilité au sein de la structure, et d'autres formes de pressions comme par exemple, l’application des meilleures pratiques, avoir la foi en des objectifs fixés, s’appuyer sur des standards et conventions.
Les rapporteurs de l’étude notent aussi qu’après 2016, une analyse de corrélation pour les petites sociétés a mis en avant une corrélation négative entre l’obligation nationale et la préparation de ces petites structures. Cela suggère que les micro-organisations ont pris la décision d'adopter le BIM pour répondre à l’obligation plutôt qu’une décision liée à une atteinte de niveau de maturité dans leurs pratiques.
Les auteurs notent aussi que les grandes agences sont plus ouvertes à la normalisation et n'ont besoin que de quelques adaptations mineures (changement progressif) de leurs flux de travail pour se conformer à ces nouvelles pratiques, tandis que les PME doivent procéder à un changement plus radical des flux de travail non normalisés à normalisés.
Cette étude sera poursuivie afin de comprendre un peu plus en profondeur les raisons des succès et des échecs mais aussi afin de mettre en place des actions politiques plus concertées et efficaces.
Source ici sur l’excellent BIMplus du CIOB