Le standard IFC est utilisé par les logiciels BIM afin de permettre l’échange de données intelligentes entre les acteurs du bâti. Angel Velez, vice-président de l’ISG (Implementation Support Group) de buildingSMART et ingénieur développement senior chez Autodesk nous explique pourquoi ce format est stratégique pour le développement de l’openBIM®.
Quels sont les avantages du standard d’échanges de données IFC ?
Angel Velez : Les IFC sont le standard ouvert le plus utilisé dans le monde par les sociétés d’architecture, d’ingénierie et de construction. Grâce à ce standard d’échanges, les données des logiciels BIM peuvent être partagées par des logiciels différents afin de faire gagner un temps précieux à chaque intervenant sur la ou les maquette(s). Autre avantage : en tant que format ouvert, les IFC sont aussi un excellent moyen d’archiver les données et de réaliser un DOE (Dossier des Ouvrages Exécutés ndlr). Dans 10 ans, ces données pérennes seront encore disponibles pour être exploitées.
Quelle est la stratégie d’Autodesk concernant le développement des IFC ?
Angel Velez : Autodesk soutient le développement des formats ouverts et notamment des IFC. Pour preuve : nous travaillons depuis longtemps avec buildingSMART International au développement de l’openBIM®. Nous sommes membre du Conseil Consultatif Stratégique de buildingSMART et l’un des premiers éditeurs à avoir implémenté les IFC4 dans nos logiciels et notamment la solution BIM Revit. Sur le plan personnel, j’ai été depuis peu nommé vice-président de l’ISG (Implementation Support Group) de buildingSMART, qui se réunit deux fois par an pour coordonner les efforts des éditeurs sur l’utilisation des IFC, j’y apporterai toute ma passion et mon énergie sur le sujet.
Les logiciels d’Autodesk sont-ils openBIM® ?
Angel Velez : Oui, en majorité puisque 14 logiciels d’Autodesk intègrent le standard IFC aujourd’hui. Ils répondent ainsi aux besoins des professionnels, qu’ils soient issus de l’AEC (Architecture, Ingénierie et Construction) ou au-delà (avec Autodesk Inventor pour l’Industrie par exemple ou A360 la plateforme collaborative multi-métiers). Très régulièrement, nous mettons à disposition des utilisateurs des mises à jour de nos logiciels afin d’actualiser et d’améliorer le standard IFC, en constante évolution. Nous avons d’ailleurs un site totalement dédié à l’openBIM de buildingSMART et à l’IFC que vous pouvez découvrir ici.
Comment voyez-vous l’avenir de l’interopérabilité des logiciels BIM ?
Angel Velez : Si nous souhaitons aller plus loin dans l’interopérabilité des logiciels, il faut développer une référence unique pour les échanges de données. Les meilleurs outils doivent pouvoir être utilisés selon les besoins des utilisateurs en mode collaboratif. Les IFC, qui s’améliorent avec le temps, permettent d’aller vers cet environnement ouvert transparent. Les chapitres locaux comme Medi@construct en France jouent un rôle clé dans ce succès.