Un Rapport de la Global Alliance for Buildings and Construction – Agir pour demain
Ce rapport passionnant est le premier fruit du travail du groupe sur l’adaptation de la GlobalABC (voir méthodologie en annexe), lancé lors de la dernière COP24 à Katowice. Lors de la rencontre de la GlobalABC à Rabat en octobre 2018, les représentants du Royaume du Maroc et les membres de la GlobalABC ont exprimé leur souhait de voir les défis de l’adaptation au changement climatique et les bénéfices des initiatives dans le secteur de l’Immobilier, du bâtiment et de la construction (appelé dans ce rapport le secteur IBC) être mis en avant, car jusqu’à présent ils n’ont pas été considérés comme très importants. Le rapport a été coordonné par l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID, Paris) avec le soutien du Ministère français de la Transition Ecologique (MTE).
Ce rapport est le premier livrable d’un travail comprenant l’organisation d’une conférence internationale sur l’adaptation au changement climatique dans le secteur de l’environnement bâti qui sera accueillie par le Royaume du Maroc. Cette conférence a été annoncée en 2019 lors de la COP25 à Madrid par Mme Nouzha Bouchareb, Ministre marocaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du logement et de la politique de la ville, mais a été reportée en raison de la pandémie de la COVID-19. Le rapport suivant doit donc être considéré comme le document de référence de cette conférence internationale ; les défis et les recommandations mentionnés dans le rapport servant à alimenter les futurs débats sur le sujet.
Ce rapport vise également à établir une vision stratégique commune sur l’adaptation au changement climatique et ses priorités. Lors de la prochaine COP26 à Glasgow, des principes et des actions clés devraient être annoncés pour renforcer l’adaptation au changement climatique dans le secteur de l’IBC à l’échelle mondiale. Ils s’adressent aux principales parties prenantes publiques et privées de la chaîne de valeur “construction-bâtiment-immobilier”, dans le but de promouvoir cette vision commune et une meilleure compréhension des enjeux.
La première section du rapport traite des défis mondiaux concernant l’adaptation de l’environnement bâti : définitions et pertinence, impacts macro-économiques (coûts de l’adaptation vs. de la non-adaptation) ainsi que les liens étroits entre l’adaptation et l’atténuation dans le secteur de l’IBC.
La deuxième section met en évidence les changements en cours et nécessaires dans le secteur de l’IBC pour mieux intégrer les défis de l’adaptation : processus basés sur le cycle de vie des bâtiments, évaluations des risques, cadres réglementaires et engagement des parties prenantes, c’est-à-dire la création d’un environnement propice au changement. Cette section est illustrée par des actions concrètes.
La troisième et plus importante section présente un cadre d’action pour les acteurs clés du secteur de l’IBC. Elle résume les défis spécifiques rencontrés par chaque acteur dans l’adaptation des bâtiments au changement climatique et identifie l’état global actuel de leurs pratiques ainsi que des recommandations afin d’améliorer l’adaptation des bâtiments
au changement climatique. Le plan d’action a été élaboré à partir d’enquêtes et d’entretiens avec les parties prenantes concernées et a été revu par les organisations sectorielles. Cinq défis et cinq recommandations sont présentés, sélectionnés afin de se concentrer sur les questions les plus critiques.
Il y est notamment fait référence au BIM à deux reprises, notamment au travers du BAMB :
L’objectif du BAMB de permettre un secteur du bâtiment circulaire sera atteint grâce à trois solutions principales :
- Passeports des matériaux : “ce sont des ensembles (numériques) de données décrivant des caractéristiques définies de matériaux et de composants de produits et de systèmes qui leur donnent une valeur pour l’utilisation actuelle, la récupération et la réutilisation” ;
- Conception réversible des bâtiments : elle consiste en une approche différente de la construction et de la rénovation des bâtiments permettant une réparation, une réutilisation et une récupération efficaces des matériaux de construction en facilitant la déconstruction et l’enlèvement des parties du bâtiment ;
- Évaluation des bâtiments circulaires : un modèle décisionnel, décliné sous forme de prototype BIM, sera développé afin d’évaluer la productivité des ressources et d’aider les différentes parties prenantes à “faire de meilleurs choix et conceptions afin d’améliorer le potentiel de réutilisation et la capacité de transformation”.
Et du BIM en conception-construction :
La mise en œuvre des projets de conception-construction est de plus en plus facilitée par des processus de passation de marchés rendus possibles par le BIM (Building Information Modeling). Ceux-ci offrent une plus grande souplesse dans la passation de marchés. Ils permettent de rendre compte directement au client, d’optimiser la contribution à la conception dès les premières étapes, d’engager les entrepreneurs et les fournisseurs dès le début et de négocier pendant l’appel d’offres.
Découvrez ce rapport d’octobre 2021 en cliquant ici.