France Stratégie publie un rapport intéressant à télécharger sur la rénovation énergétique. Le secteur résidentiel-tertiaire représente 45 % de la consommation totale d’énergie finale en France et 17 % des émissions territoriales de gaz à effet de serre dont près des deux tiers dans le résidentiel.
La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) 2020 fixe, pour 2030, un objectif de réduction des émissions du résidentiel-tertiaire de près de 50 % par rapport à 2015 et la décarbonation quasi complète à l’horizon 2050. La rénovation du parc existant constituera le levier principal. Ce rapport de France Stratégie tente donc, sur la base des coûts d’abattement, de caractériser les meilleures stratégies de rénovation du parc résidentiel.
L’atteinte des objectifs nécessitera de pousser loin à la fois les gains d’efficacité et la décarbonation du mix énergétique, qui elle-même devra s’appuyer sur des sources diversifiées (électricité via pompes à chaleurs aérothermique ou géothermiques ; bois ; réseaux de chaleur d’origine renouvelable ; biogaz) en particulier dans le contexte énergétique actuel. Cela implique des rénovations ambitieuses dont le coût par tonne de CO2 évitée dépend fortement des caractéristiques du logement. La priorité d’action doit se porter sur tous les logements chauffés au fioul et les logements d’étiquettes F et G chauffés au gaz. Ces actions de rénovation génèreraient, dans les cas de précarité énergétique (5 % des logements), des gains sanitaires justifiant à eux seuls la rénovation. Le contexte énergétique découlant de la guerre en Ukraine et des difficultés rencontrées sur le parc nucléaire doit conduire en outre à ne pas négliger la rénovation des logements passoires chauffés à l’électricité. A l’horizon 2030, c’est plus du tiers des logements qu’il pourrait être socio-économiquement rentable de rénover.
Il y est aussi mentionné que le BIM pourrait jouer un rôle clé dans cet objectif
TÉLÉCHARGEZ LA PARTIE 5 – LOGEMENT – DU RAPPORT LES COÛTS D’ABATTEMENT