De l’intérêt des obligations nationales BIM pour le secteur public
Avec la sixième édition du « Bilan OICE BIM et numérisation », l’OICE (Association Italienne des Sociétés d’Ingénierie, d’Architecture et de Consulting Technico-Intellectuel) fait le point sur l’évolution de la demande publique qui prend la forme d’appels d’offres avec une obligation BIM pour l’année 2022. Il faut se rappeler que le BIM est obligatoire pour les marchés publics en Italie depuis janvier 2019.
Côté données, en résumé : en 2022, 1 003 appels d’offres faisaient référence au BIM, contre 534 en 2021. Cette accélération est notamment due à l’évolution globale de la demande portée par les interventions du PNRR (Plan National de Reprise et de Résilience).
Les appels d’offres BIM sur le total des contrats de services d’architecture et d’ingénierie émis en 2022 représentaient 18,8% du total (+87,8% par rapport à 2021), en valeur 47,6% du total (+484,3% par rapport à 2021).
La plupart des appels d’offres BIM concernaient la mission de conception (66,8%), les contrôles de projets (18,5%), la supervision des travaux (3,7%) ; contrôles structurels (4,0%), activités d’enquêtes, topographie, services d’appui au R.U.P. (Responsable Unique de la Procédure qui selon la loi italienne, est un rôle d’une importance considérable dans le cadre d’une procédure administrative) pour la rédaction de dessins, de tests, qui sont inclus dans la définition des « autres services techniques » (7,0 %).
Les administrations les plus actives ont été l’ANAS (Société Nationale des Routes Italiennes), la RFI (Réseau Ferroviaire italien), l’Agence des biens de l’État, Invitalia (Agence Nationale pour le Développement des Entreprises) et l’Autorité portuaire nationale pour une valeur totale égale à 75,9 % du total.
88,7% du total des appels d’offres concernaient des interventions pour des travaux ponctuels (l’année dernière le pourcentage était de 81,7%) ; le pourcentage restant était pour les ouvrages linéaires.
Dans 547 cas sur 1 003 (54,5 % du total), le BIM est un facteur de récompense apprécié dans l’offre comme un « mérite technique » ou comme une « méthodologie », avec des notes spécifiques allant de 5,5 à un maximum de 24 points.
Le rapport prend également en compte le fait que 80,3% des membres de l’OICE déclarent avoir réalisé des investissements dans le BIM, ces données confirmant que la très grande majorité (plus de 80%) des entreprises du secteur allouent une part des investissements à la thématique de la numérisation, même si par rapport à l’année précédente, il a diminué de 6,1%. En ce qui concerne l’incidence des frais encourus pour l’achat de licences ou pour le renouvellement des abonnements par rapport au chiffre d’affaires total, au cours des 3 dernières années, elle est restée presque constante à environ 2 %. En revanche, l’incidence du coût moyen du BIM par rapport au coût moyen du personnel technique est en légère mais constante augmentation qui, partant de 4,85% en 2020, a atteint 5,17% en 2022.
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