Selon une nouvelle étude intéressante de McKinsey & Co., le numérique et d’autres avancées technologiques pourraient réduire le coût de la construction routière de près d’un tiers au cours des 30 prochaines années.
Le célèbre cabinet de conseil estime que la combinaison de l’automatisation, de la numérisation, de matériaux avancés plus durables et de routes plus étroites entraînera un coût de construction direct par voie-kilomètre diminué d’environ 30% d’ici 2050, par rapport à aujourd’hui.
McKinsey met notamment en avant les technologies d’automatisation telles que le déploiement du lidar pendant les relevés, les jumeaux numériques et les engins contrôlés par machine fonctionnant en combinaison avec des services de géolocalisation pour creuser et niveler beaucoup plus rapidement.
Le rapport mentionne également le potentiel d’utilisation de capteurs pour la maintenance prédictive et l’utilisation de plastique dans le mélange d’asphalte pour rendre les routes plus durables.
La largeur des voies routières pourrait également être réduite de 3 à 3,75 m à 2,8 m, car les véhicules autonomes atteignent une masse critique : leur respect de trajectoire sur voie est plus précis qu’un conducteur humain.
McKinsey suggère aux gouvernements et aux entreprises de construction :
D’établir des normes pour les routes intelligentes : les gouvernements européens pourraient créer des alliances entre les acteurs du secteur privé concernés pour définir les règles du jeu pour la numérisation.
De relancer l’innovation grâce aux marchés publics : les gouvernements européens pourraient financer des projets pilotes axés sur des solutions créatives pour la construction de routes numériques.
De nouer de nouveaux partenariats : les entreprises de construction traditionnelles pourraient s’associer à des entreprises technologiques, telles que des fabricants de capteurs ou des sociétés d’analyse pour concevoir les systèmes de capture de données, qui constitueront une source de valeur croissante.
De tirer parti de nouveaux modèles de financement : les nouvelles technologies créent également des opportunités de génération de revenus. Les exploitants routiers pourraient explorer comment les péages intelligents ou la monétisation des données automobiles pourraient représenter de nouvelles sources de revenus.
De développer les compétences et les capacités requises : les acteurs traditionnels devront développer les capacités nécessaires pour jouer dans le paysage plus avancé des routes numériques, qu’il s’agisse des compétences dont les entreprises de construction ont besoin pour déployer des machines automatisées ou du savoir-faire dont les agences de travaux publics ont besoin pour élaborer des normes relatives à la collecte et à la gestion des données automobiles.
Les auteurs du rapport déclarent par ailleurs que les progrès dans la construction de routes approchent à grands pas et que le moment est venu d’agir. La courbe d’apprentissage sera abrupte, mais le délai relativement long ; potentiellement plus de 15 ans ; pour planifier et créer les conditions de construction de ces nouvelles routes laisse aux parties prenantes le temps de se préparer.
Vous pouvez lire ce rapport McKinsey & Co en cliquant ici.